La demeure fut construite à la première moitié du 18eme siècle par la famille Roll, négociants et échevins de Bayonne. L’architecture sobre de cette construction élégante en pierres taillées de calcaire blonde est composée d’un logis principal rectangulaire à cinq travées encadré de deux tours carrées. 
Le tout est surélevé d’un étage recouvert d ‘une toiture d’ardoise à longs pans ornée de cinq chiens assis. Au centre du bâtiment central, la porte d’entrée au rez-de-chaussée, qui conduit au fleuve, s’ouvre sur une cour pavée où l’on dansait la Pamperruque.

Danses de Cour et danses populaires composent la Pamperruque au XVIIIème siècle, dansée toujours à l'extérieur et dirigée par le roi de la danse. Etymologiquement la pamperruque évoquerait le bruit du tambour, rapprocher de « per les arrues », expression gasconne qui signifierait « par les rues ».

Ainsi, à l'occasion du traité d'Utrecht le 24 juin 1713 qui rétablissait la paix entre la France et entre autre, l'Espagne, cette danse fut animée par le lieutenant du roi La Gibeautière et par le maire de Lalande. 

Puis en fin d'année 1722, année du sacre de Louis XV, la Pamperruque fut conduite par le Commandant de la Place aidé de l'orchestre de la maison de la reine Marie-Anne de Neubourg (1690-1700). 
Ancienne deuxième épouse du roi Charles II d'Espagne, la reine n'eut pas d'enfant. A la mort de son époux, le nouveau roi Philippe V ordonna à sa veuve Marie-Anne de Neubourg, trop dépensière, de quitter l'Espagne durant quelques années. Elle se rendit à Bayonne et y  vécut les décennies suivantes, rue Montaut, en animant de nombreuses manifestations.
La Pamperruque fut  dansée avec encore plus d'éclat à Bayonne lors de la naissance en 1729 de Louis, le dauphin de France, aîné des fils du roi Louis XV de France et de Navarre.

... mais au château de Montpellier sur les bords de l'Adour, « La fête fut terminée par une danse générale de pays, nommée la Pamperruque, les tambours battant un air extrêmement gai, toutes les dames, les cavaliers, les paysans et les paysannes faisaient une chaîne qui tenait tout l'enclos ».

En 1802, la paix revenue, le maire de Bayonne fit paraître cette ordonnance « La jeunesse est invitée à danser la Pamperruque pour rappeler aux Bayonnais l'ancien usage de célébrer leurs fêtes" .  @En 1808, Napoléon Ier en visite à Bayonne, s' installa au château de Marracq où dix hommes et sept femmes dansèrent la Pamperruque sous ses fenêtres. @Et le 23 septembre 2003, lors des journées du Patrimoine, c'est au château de Roll Montpellier que la nouvelle propriétaire Jeanne Fouquet - qui avait réussi à la famille Roll après huit générations, organise une réception autour de ses amis et de la Délégation des Landes de l'Association des Vieilles Maisons françaises que cette belle demeure, inscrite depuis 1991 à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques, avait déjà accueilli à deux reprises , en 1985 puis en 1996.

Pour l'occasion, Jeanne Fouquet avait fait venir à Roll-Montpellier la compagnie Marizuli pour danser en grande pompe la Pamperruque sous la direction de Claude Iruretagoiena. Créateur de la compagnie Marizuli, ce dernier l'avait ainsi fait renaître deux ans auparavant à travers les rues de Biarritz. @Lors de cette dernière représentation au château, les costumes du XVIIIème avaient été remarquablement reconstitués par Claude Iruretagoiena. Coiffées d'un chignon bouclé dans le style "pouf" surmonté d'un chapeau enrubanné, les dames portaient des robes de taffetas pastelles bouillonnées. Les cavaliers aux catogans de velours noirs laissant apparaître leurs jabots de dentelles blanches sur des gilets et redingotes ajustés, étaient reliés aux danseuses par des guirlandes de fleurs qui formaient un cercle autour du chef de la danse armé d'un bâton enrubanné. @Mise en scène avec grand soin par son propriétaire, le château renaissait soudain, revêtu de l'éclairage raffiné d'antan. @On ne peut que souhaiter que la famille Fouquet perpétue la tradition de la Pamperruque au château de Roll Montpellier ! @Références : @Xavier PETITCOL, Conseiller artistique des Vieilles Maisons Landes. " @Monuments Historiques, 
Thierry Malandain, académicien de la danse.