Depuis mon retour de cette escapade effectuée au mois de novembre 2024, c’est fou le nombre de personnes parmi mes connaissances qui, soit ont déjà visité, soit aimeraient découvrir le Viêt Nam !
Avant de commencer notre voyage, il n’est pas inutile de consacrer quelques paragraphes pour comprendre l’évolution de ce pays, avec l’aide précieuse des connaissances de monsieur Long Ho Sy, qui fut le guide de notre groupe, auxquelles s’ajoutent des précisions empruntées ici et là, ainsi qu’à Wikipédia.
Le Viêt Nam est un pays d'Asie du sud-est situé à l'est de la péninsule indochinoise dont la délimitation est restée inchangée depuis la fin de la Guerre du Viet Nam en 1975. Il est bordé par le golfe de Thaïlande à l'ouest et par la mer de Chine méridionale à l'est, dénomination que le pays ne reconnait pas, au profit de « Mer de l’Est ». Il est frontalier de la Chine au nord, du Laos au nord-ouest et du Cambodge au sud-ouest. Le pays est principalement délimité au nord-ouest et au nord-est par des chaînes de montagnes. La longueur de la côte maritime du Viêt Nam est de 3 260 km. Le pays a la forme d'un « S » étiré, large au nord et au sud et très étroit au centre (à peine 50 km dans sa plus petite largeur), dont les extrémités sont distantes d'environ 1 650 km. Il existe des désaccords territoriaux entre le Viêt Nam, la Chine et certains pays bordant la Mer de Chine méridionale. Ces désaccords entraînent régulièrement des épisodes de tensions voire des affrontements navals entre le Viêt Nam et la Chine, cette dernière appliquant la « stratégie du chou » et la « tactique du salami » pour s'emparer par la force d'îles revendiquées par Hanoï.
Le Viêt Nam est constitué de trois grandes régions, appelées Bô :
au Nord, le Tonkin, ou Bắc Bộ, avec comme villes principales Hanoï et Haïphong ;
au centre, l'Annam, ou Trung Bộ, traversée par la chaîne Annamitique, avec comme villes principales Hué et Da Nang ;
au sud, la Cochinchine, ou Nam Bộ, avec comme ville principale Hô Chi Minh-Ville (ancienne Saïgon).
Le Viêtnam est également orthographié Vietnam, Viet Nam ou Viêt-Nam, en forme longue la République socialiste du Vietnam (en vietnamien : Việt Nam et Cộng hoà Xã hội chủ nghĩa Việt Nam). Comme plus ou moins toute l’Asie du sud-est, le pays fait partie de la sphère culturelle chinoise, aussi appelée sphère culturelle d’Asie de l’est. 54 minorités ethniques sont disséminées dans le pays. La culture vietnamienne possède de nombreux traits culturels communs avec ses voisins, Chine, Corée, Japon ou Cambodge. La langue officielle est le Vietnamien, langue commune à plus de 85% de la population. La monnaie est le Dong (1euro correspond à environ 27.000 dong). Politiquement il est un des cinq derniers pays du monde à parti unique, le Parti communiste vietnamien, où existe néanmoins la liberté d’entreprendre.
Le pays est classé 66e pays par ordre de superficie (330 967 km2) et 16e pays le plus peuplé du monde avec environ 100 millions d'habitants en 2022. Fruit d'une histoire longue et mouvementée, marquée par des occupations étrangères et des guerres de résistance successives, le Vietnam est devenu avec une économie dynamique affichant l'un des taux de croissance les plus élevés de la région, un des nouveaux pays industrialisés, en bonne place parmi les Tigres asiatiques. Son économie repose notamment sur les services, l’agriculture et ses principaux partenaires commerciaux sont la Chine (détestée, mais…), les États-Unis, Singapour, la Corée du Sud et le Japon. Le Vietnam est un pays confronté à un niveau élevé de corruption, à la censure, à des problèmes environnementaux et à un mauvais bilan en matière de droits humains (liberté civile, presse, religion, minorités ethniques).
Avant de s'appeler « Vietnam », le pays a connu au moins une dizaine d'appellations nationales ponctuées de nombreux changements. Dans la langue vietnamienne, langue monosyllabique, « Viêt Nam » s'écrit en deux mots : Việt et Nam. Le mot Việt est un nom propre qui désigne le groupe ethnique des Viet, qui vivait autrefois dans une région s'étendant du Sud du Yangzi Jiang en Chine à la partie Nord du Viêt Nam actuel. Quant au mot Nam, il signifie le sud. Le nom « Viêt Nam » peut donc être traduit littéralement par « pays des Viet du Sud ».
L’histoire du pays n’est pas un long fleuve tranquille… Pour les historiens vietnamiens, la fondation du pays remonte à 2877 avant J.-C. La capitale de l'époque se situait à l'emplacement de l'actuelle Canton (Quảng Châu) en Chine méridionale, province du Guangdong. Du berceau primitif les habitants auraient ensuite essaimé vers le delta du Fleuve Rouge (Đồng bằng sông Hồng), les Viêt ne prenant que très progressivement possession de l'espace géographique qui est aujourd'hui celui du Viêt Nam. Pays tantôt indépendant, tantôt vassal d’un roi local, il est reconquis en 111 avant J.C. par la Chine par un empereur de la dynastie Han (漢武帝).
Le futur Viêt Nam demeurera possession chinoise pendant environ un millénaire malgré des révoltes, et connaîtra des périodes d’indépendance plus ou moins longues. Sous la dynastie chinoise des Tang, le pays est un protectorat désigné sous le nom d'Annam, le « Sud pacifié », nom qui servira longtemps à le désigner en Occident. Ce n'est qu'en 932 que l'effondrement du pouvoir central permet au Đại Việt, le « Grand Viêt », de devenir un royaume indépendant, qui continue cependant de payer tribut à la Chine. Au cours d'un processus séculaire appelé Nam Tiên, la « Marche vers le Sud », les Viêt conquièrent le territoire qui va devenir celui du Viêt Nam, aux dépens du royaume de Champa et de l'empire Khmer. Plusieurs dynasties se succèdent à la tête du pays qui, au XVIIIe siècle, atteint peu ou prou la configuration de l'actuel Viêt Nam. Entre le milieu du XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, le pays est politiquement divisé en deux, la famille des ministres Trinh (Chúa Trịnh) contrôlant le Nord et la famille Nguyễn (Nhà Nguyễn) le Sud, les empereurs de la dynastie Lê (Nhà Lê) ne conservant qu'un pouvoir symbolique. Les Nguyễn prennent le dessus avec l’aide de la France. Au début du XIXe siècle, Gia Long de la famille Nguyễn devient l'empereur du pays, qui prend le nom de Việt Nam mais continue de reconnaître la Chine comme puissance suzeraine.
Au milieu du XIXe siècle, la fermeture du pays au commerce étranger et au christianisme finit par entraîner un conflit avec la France : le Second Empire intervient en 1858 et s’empare du sud du pays, qu'il annexe pour en faire la colonie de Cochinchine. En 1883, la guerre franco-chinoise provoque une nouvelle expédition française, la France souhaitant à la fois sécuriser sa colonie et s'emparer des richesses du Tonkin au nord du pays. Des traités de protectorat aboutissent à la création de deux nouvelles entités, le Protectorat d’Annam (centre) et le Protectorat du Tonkin (nord). Le pays est désormais divisé en trois, les empereurs Nguyễn ne conservant qu'une autorité symbolique sur l'Annam et le Tonkin, tandis que la Cochinchine fait partie intégrante du territoire de la France. En 1887, les trois entités sont intégrées à l'Indochine française.