Répondant à l’invitation de Lilou Echeverria, Président de la fédération française et vice-président de la fédération internationale de pelote basque, le Malandain Ballet Biarritz s'est produit lors de la cérémonie d’ouverture du Mondial de pelote basque à Biarritz avec un pas de deux extrait de Mozart dansé par Irma Hoffren et Noé Ballot ; et en clôture, les danseurs présenteront une danse basque traditionnelle.
360 parties, 36 pays représentés, cinq continents et 18 médailles d'or convoitées par plus de 600 athlètes : voilà quelques chiffres qui caractérisent le 19ème championnat du monde de pelote débuté dimanche dernier à Biarritz et qui se déroulera dans plusieurs villes du Pays Basque Nord jusqu'au 29 octobre.
Mais la pelote faisant partie intégrante de la culture basque, après la prestation du Ballet Malandain, c'est un lieu chargé d'art, d'histoire et de littérature qui a accueilli jeudi l'assemblée générale de la Fédération internationale de Pelote basque.
En effet, c'est sur l'initiative - partagée par les autres élus de Cambo, en particulier l'adjoint aux sports Didier Irastorza, ainsi que le directeur des Services techniques, Gilles Médevielle - de Robert Poulou, adjoint à la Culture et lui-même ancien champion de pelote basque, que la Fédération Internationale de Pelote Basque a tenu son assemblée générale jeudi dernier matin à Arnaga. Sous l'oeil d'Edmond Rostand et de Rosemonde Gérard dont les portraits ornent le grand salon où avaient pris place les délégués, après le mot de bienvenue du maire de Cambo Christian Devèze, l'assemblée a réélu comme président international le franco-mexicain Xavier Cazaubon (dont une partie de la famille réside à Biarritz).
La Fédération internationale de pelote basque a également décidé ce vendredi à Arnaga des pays où se dérouleraient les deux prochains championnats du monde : en 2026 à San Luis (Argentine), puis en 2030 à Bilbao et à Gernika. Les dossiers avaient été présentés par Loréa Bilbao, députée de Biscaye en charge de la culture et de la langue basque, ainsi que par Alberto Rodriguez Saa, gouverneur de la province de San Luis (en Argentine, à quelques 800 Km de Buenos Aires.
Pour sa part, le gouverneur de la province de San Luis a annoncé la construction (pour septembre 2023) d'un fronton jai-alai de 3 000 places, d'un trinquet, "le premier en Amérique", avec trois murs de verre et deux frontons de 36 mètres, convertibles en 30 m, au sein d'un complexe au centre de San Luis.
L'Argentine étant l'un des pays d'Amérique avec la plus longue tradition de pelote, ayant remporté les championnats du monde de 1962.
Quant au Pays Basque Sud, programmé pour 2030, il avait déjà reçu les Championnats en 2002 à Pampelune et plus tôt, à Saint-Sébastien (1951 et 1970), à Pampelune (1962) et à Vitoria (1986).
Au moment où les Mondiaux de pelote basque se déroulent à Biarritz, le groupe parlementaire d‘EAJ-PNB au Congrès des députés madrilène vient de lancer une démarche décisive dans l‘officialisation de sélections basques, en particulier, dans la pelote et le surf.
Le groupe parlementaire du Parti Nationaliste Basque (démocrates-chrétiens historiques, au pouvoir en Euskadi) avait déposé un amendement à la loi sur le sport, accepté en commission, pour la reconnaissance internationale des fédérations sportives dans les communautés autonomes de l’État espagnol.
Le sport doit avoir « un fort lien historique et social » dans chaque territoire concerné. Par ailleurs, chaque fédération « autonomique » devrait fait partie d’une « fédération internationale avant même la constitution de la fédération espagnole correspondante ».
La pelote est évidemment le sport historique et national du Pays Basque. La fédération basque de surf remplit pour sa part, la deuxième condition.
Ce premier pas important est le fruit d’un accord arraché aux socialistes espagnols, dans le cadre du partenariat entre les deux partis, renfort nécessaire à la coalition gouvernementale de gauche pour disposer d’une majorité au parlement à Madrid. A la suite de multiples initiatives en faveur des sélections basques, le PNB confirme ainsi cette décision historique obtenue par « la voie institutionnelle de la négociation, non sans la persévérance, l’ambition et le poids politique nécessaires pour convaincre des partenaires au départ réticents ».
« Continuant à défendre des sélections basques pour l’ensemble des disciplines sportives », la formation politique basque espère ainsi que « les sélections basques concerneront également, dans un futur proche, les sportifs du Pays Basque nord.
Profitons du moment présent, pour penser à ces pilotaris qui lors des prochains Mondiaux, arboreront le maillot tricolore, vert-blanc-rouge de la sélection basque ! »
Photo : Andoni Ortuzar, président national d'EAJ-PNB avec des représentant/es des fédérations basques de surf et de pelote. A droite, Ana Esther Furundarena, responsable du sport et de la culture au sein de la direction nationale d'EAJ-PNB