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Arcangues : l’archiduc Imre de Habsbourg-Lorraine à propos de la rentabilité des investissements éthiques
Arcangues : l’archiduc Imre de Habsbourg-Lorraine à propos de la rentabilité des investissements éthiques

| Guillaume d’Alançon 489 mots

Arcangues : l’archiduc Imre de Habsbourg-Lorraine à propos de la rentabilité des investissements éthiques

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L'archiduc Imre ©
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Mardi 26 avril au château d’Arcangues, dans la foulée du Prix des Trois Couronnes, l’archiduc Imre de Habsbourg-Lorraine a prononcé une conférence sur le thème de la rentabilité des investissements éthiques. Retour sur quelques moments clefs de cette soirée à laquelle 80 personnes ont participé.
D’entrée, l’archiduc Imre s’est voulu précis : « L’éthique est un mot très « chargé » ; c’est un mot qui est utilisé aujourd’hui à temps et à contre-temps, et a autant de définitions que de fois où il est prononcé ! » Constat qui concerne aussi d’autres termes de la langue française. Et ce n’est sans doute pas près de changer.
Selon lui, le but est de dégager le sens originel du mot et sur la base d’une approche anthropologique ancrée dans la grande tradition philosophique. 
L’archiduc le confirme : « Lorsque nous parlons de donner un sens à notre patrimoine, un des premiers buts est de le faire fructifier. Parler d’éthique et réfléchir à la manière dont on veut gérer nos biens et d’y insérer une dimension éthique, ne veut pas dire que la rentabilité est secondaire ou ne compte pas. »

Tout est dit. L’éthique ne marche pas sans la rentabilité. Comment en effet promouvoir une finance "propre" sans que celle-ci soit corrélée à sa finalité à savoir la recherche de la performance ?
Quoi qu’il en soit, dans le jugement éthique, chacun est invité à discerner, à apprécier. L’archiduc Imre ne le cache pas : « On n’évitera pas le relativisme, une certaine subjectivité de l’éthique. Chacun exerce sa liberté, son jugement, son discernement, et c’est bien comme cela. Mais je dirais qu’une base pour le discernement, ce vers quoi nous devrions tendre, c’est cette recherche du Bien. Est-ce que ce que je fais est bien ? Ce dans quoi j’investis ? Ce contrat que je signe ? » Il continue : « Et pour aller plus loin, la première caractéristique du Bien c’est son intégralité (anthropologie intégrale) : considérer l’Homme dans toutes ses dimensions et s’interroger : est-ce que cela est bien pour tout l’Homme et pour tous les hommes ? »

C’est la raison pour laquelle le concept de bien commun est plus fort que celui d’intérêt général. L’Archiduc Imre en est sûr : « Cette conviction a une conséquence immédiate : la recherche du Bien va également toucher à la question de la juste utilisation de nos biens, de notre argent… et nombreux investisseurs ont souhaité avancer dans cette réflexion fondamentale. » Selon lui, « clairement, aujourd’hui, l’entreprise n’est désormais plus jugée uniquement sur sa capacité à générer des profits. De plus en plus leur santé et leur réputation, leur capacité à polluer moins, leurs politiques sociales, la manière dont les employés sont traités… »
Et l’archiduc de conclure : « C’est l’approche que nous nous efforçons d’incarner chez Aliter Invest. Ethique et rentabilité… »

Photo de couverture : l'archiduc Imre avec son hôte, le marquis d'Arcangues

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