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Musique
Anglet : quand Mozart et Schubert ressuscitent le cher souvenir de Scarlett !
Anglet : quand Mozart et Schubert ressuscitent le cher souvenir de Scarlett !
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| Alexandre de La Cerda 1223 mots

Anglet : quand Mozart et Schubert ressuscitent le cher souvenir de Scarlett !

Pour sa troisième édition, les « concerts Scarlett » offrent une programmation de qualité aux riches influences des grands maîtres de la musique classique… Cette année, c’est la voix de la soprano Anne Emmanuelle Davy accompagnée de Philippe Carrarra à la clarinette et de l'organiste de renommée internationale Thomas Ospital qui résonnera ce dimanche 2 juillet à 18h30 en l’église Sainte Marie d’Anglet afin de faire revivre l’image de Scarlett disparue auprès de son inconsolable époux Philippe Santini, mécène de ces concerts et qui a restauré l’orgue Mutin-Cavaillé-Coll.

« Scarlett Santini aimait ses proches, aimait la vie, l’art et la lumière et chérissait le Pays Basque où elle vivait depuis plusieurs années. De Casablanca à Bordeaux, de Beyrouth à la Corse, de Paris à Anglet… Scarlett a eu mille vies qu’elle a traversées avec un sourire et une présence uniques ». Les Concerts de Scarlett sont un hommage simple et direct, chaleureux et vibrant, célébré en musique. Ils sont le fruit de l’amour que Philippe Santini portait à son épouse, mais aussi le résultat d’un chemin de vie mêlant une amitié scellée par les souvenirs d’enfance, la fidélité à une région et à ses habitants, doublée d’un coup de cœur pour la douceur et la sérénité du quartier de la Chambre d’Amour.

Sainte-Marie d’Anglet, perle du patrimoine néo-basque

Si elle se fait discrète à l’extérieur avec ses sobres murs blancs rehaussés de pignons jaunes, l’intérieur de l’église Sainte-Marie est une réinterprétation résolument moderne de l’église traditionnelle basque à tribunes. Œuvre d’art totale elle est dessinée par Pierre Fonterme, et édifiée en 1932 en utilisant la technique du béton armé, encore balbutiante à l’époque. Exemple architectural exceptionnel datant des années 1930, l’église Sainte-Marie d’Anglet est le 1er édifice de la ville inscrit au titre des Monuments historiques. Proposée pour être classée avec quinze autres églises basques à tribunes en Labourd et Basse-Navarre, l’église Sainte-Marie d’Anglet est inscrite aux Monuments historiques depuis le 12 décembre 2014. Parmi ses trésors on peut admirer les vitraux et les mosaïques du maître-verrier Charles Mauméjean ainsi que les fresques peintes de Berthe Grimard dont l’une évoque la forêt de Chiberta.

Quant au superbe orgue de la mythique fabrique Mutin-Cavaillé-Coll, c’est le 29 mars 2015, après deux années de travaux de restauration, qu’il a de nouveau donné de la voix, lors de la messe du dimanche des Rameaux : l’instrument aux deux claviers et vingt-et-un jeux fraîchement restaurés entamait ce matin-là une nouvelle vie en musique. L’instrument avait été inauguré officiellement par un concert de l’organiste Naji Hakim, titulaire de l’orgue de l’église Saint-Thomas d’Aquin à Paris. Construit en 1914, l’orgue de Sainte-Marie devait ainsi sa deuxième jeunesse aux doigts experts des facteurs Pellerin et Uys, originaires des Landes, qui l’avaient démonté et restauré minutieusement pièce à pièce avant de lui rendre sa sonorité d’origine. Un chantier de longue haleine financé par Scarlett et Philippe Santini, amis de la paroisse et habitants de la Chambre d’Amour.

De talentueux interprètes

Pour leur troisième saison, les Concerts de Scarlett allient la dimension orchestrale de l'orgue, le velours de la clarinette et le souffle du chant. Porté par l’organiste Thomas Ospital, le clarinettiste Philippe Carrara et la soprano Anne-Emmanuelle Davy, le programme mettra en regard la force symphonique de compositions de W.A. Mozart et l’intimité de pièces de musique de chambre de Frantz Schubert et Louis Spohr. Un parcours musical délicat, tracé entre des œuvres de fin de vie, matures, profondes, aux couleurs tour à tour méditatives ou joyeuses, mélancoliques ou amoureuses.

- Considéré par ses pairs comme un prodigieux musicien, Thomas Ospital est titulaire depuis 2006 du nouvel orgue de l’église Saint-Vincent de Ciboure. En 2015, il s’est vu attribuer la prestigieuse charge du grand orgue de l'église Saint-Eustache à Paris et en 2016, il devient le premier organiste du nouvel instrument Grenzig construit pour la Maison de la Radio à Paris. Thomas se produit régulièrement en France et à l’étranger comme soliste, en musique de chambre ou avec orchestre. Passionné par l’improvisation ou les ciné-concerts, il possède une insatiable ouverture musicale qui l’a notamment conduit six mois en résidence à la Nouvelle Orléans, incontournable berceau du jazz américain. Né en 1990 au Pays Basque, Thomas Ospital avait débuté ses études musicales au Conservatoire de Bayonne où il obtint en 2008 un Premier prix d’orgue dans la classe d’Esteban Landart. Il poursuivit ses études au Conservatoire de Paris où il travailla auprès de personnalités musicales comme Olivier Latry, Michel Bouvard tout en remportant de nombreux prix dans différents concours internationaux : « Ma rencontre avec l'orgue date de mes 10 ans ! Et cela a été un coup de foudre, tout simplement ! Depuis j’ai toujours autant de bonheur à pratiquer cet instrument particulier. En effet, la chance d’un organiste est d’aller chaque fois à la rencontre d’un nouvel instrument, dont il doit découvrir l’histoire afin adapter son répertoire aux sonorités spécifiques de chaque orgue. Et répéter pour un concert créé souvent des situations incroyables… Par exemple, dans la cathédrale de Séville, qui est le troisième plus grand édifice religieux du monde, les répétitions se font de nuit, lorsque le lieu est fermé au public. Être seul dans un monument de cette envergure et y faire résonner l’orgue est absolument magique » ! Et en septembre prochain Thomas Ospital succédera à Isabelle Duha en qualité de professeur d'harmonisation au clavier au Conservatoire de Paris.

- Pour sa part, diplômé du CNSM de Lyon, le clarinettiste Philippe Carrara multiplie les collaborations avec des orchestres prestigieux : Opéra de Paris, Opéra de Lyon, Capitole de Toulouse, Philarmonique de Radio France… Invité au Festival des Arcs, aux Nuits Romantiques du Lac du Bourget, au Festival Berlioz et au Festival International des Arts de Shanghai, il s’est aussi produit dernièrement au prestigieux ICA ClarinetFest (Assise, Italie) en récital clarinette et piano.

- Enfin, possédant une double formation de flûte et chant et attirée également par le théâtre, la soprane Anne-Emmanuelle Davy collabore avec de nombreux ensembles et orchestres ; elle a été dirigée par Marc Minkowski, Gabriel Garrido, William Christie ou Raphaël Pinchon… « J’ai souvent chanté avec orgue et je suis fascinée par le côté orchestral de l’instrument, sa puissance, son côté impérieux qui offre dans le même temps une vaste palette sonore. J’aime aussi cet instrument fait de souffle continu, comme la voix humaine. La force du jeu de Thomas Ospital est sa finesse, sa délicatesse, car l’orgue est à la base un instrument sans nuances, dont la puissance de son est constante. Le face à face entre la voix lyrique, façonnée pour passer l’orchestre grâce aux harmoniques et l’utilisation des différents jeux et redoublements d’octaves de l’orgue est toujours passionnant. Le soutien du souffle est très intéressant pour la voix car les notes ne meurent pas, elles accompagnent le chanteur jusqu’au bout, là où le piano peut parfois être plus sec ».

PROGRAMME : Thomas OSPITAL - Ouverture improvisée alla MOZART. Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) : - Schon lacht der holde Frühling K.580 -Soprano, clarinette et orgue - Adagio du Concerto pour clarinette K.622 -Clarinette et orgue - "Ach ich fühl's", La Flûte enchantée K.620 -Soprano et orgue - "Parto, parto" La Clemence de Titus K.621 -Soprano, clarinette et orgue. Louis SPOHR (1784-1859) - Six Lieder allemands op.103

Soprano, clarinette et orgue. Franz SCHUBERT (1797-1828) - Le Pâtre sur le Rocher

Soprano, clarinette et orgue.

Dimanche 2 juillet à 18h30 en l’église Sainte Marie d’Anglet.

ALC

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