Candidat à la présidentielle en 1969, Georges Pompidou, en visite à Bayonne, se coiffait d'un béret basque (à gauche, Jacques Chaban-Delmas) : c'était l'époque où en deuxième année de faculté, j'étais président du Comité de soutien étudiant à Georges Pompidou !
C'est donc avec intérêt et plaisir que je diffuse cet "Hommage à Georges-Pompidou (1911 - 1974)" rendu par la Ville d’Anglet les mardi 2 et vendredi 5 avril
prochains : "À l’occasion du cinquantième anniversaire du décès de Georges-Pompidou le 2 avril 1974, deux conférences seront données le 5 avril à la salle des fêtes de la mairie. Une cérémonie au Monument aux Morts suivie d’une messe du souvenir en l’église Saint-Léon se tiendront le 2 avril, jour anniversaire, et accompagneront l’hommage rendu à l'ancien Chef d'Etat.
Vendredi 5 avril : conférences, salle des fêtes de la mairie / Entrée libre.
- 17 h : Georges Pompidou, du cabinet du Général de Gaulle à l’Élysée 1946/1974 par Bernard Lachaise, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Bordeaux Montaigne
- 18 h : De Pompidou à Beaubourg. Le projet présidentiel entre vision et avant-garde par Boris Hamzeian, docteur en sciences et en histoire de l’architecture (PhD, EPFL, 2021), chargé de mission au Centre Pompidou (MNAM-CCI), maître de conférences associé, ENSA Saint-Étienne.
Les conférences seront suivies d’une séance de signatures.
Mardi 2 avril
- 10h30 : Cérémonie au Monument aux Morts
- 11 h : Messe du souvenir en l’église Saint-Léon d’Anglet
Georges Pompidou était venu plus d'une fois dans notre région : déjà en tant que Premier Ministre du Général De Gaulle, il s'était rendu en juin 66 à Saint-Jean-Pied-de-Port pour inaugurer le marché couvert en compagnie du préfet d'Aquitaine Gabriel Delaunay (plus tard président du Prix Littéraire des Trois Couronnes) et du préfet de Pau, Pierre Doueil, qui fut auparavant conseiller technique... précisément au cabinet du Premier ministre, Georges Pompidou !
Auparavant, en mai de la même année, Pompidou avait survolé la côte landaise vers Capbreton et Hossegor où dans une courte allocution à propos de l’aménagement du port, il évoquait les problèmes du tourisme et du développement de la navigation de plaisance. La visite s’était terminée à Biarritz où le Premier ministre prit l’avion pour Paris.
Il revint encore au Pays Basque, en particulier à l'occasion des présidentielles de 1969.
En évoquant l'esprit dans lequel il comptait reprendre, si le pays le souhaitait, la réforme régionale, il estimait que c'était aux collectivités locales que revenait la responsabilité de définir le cadre de vie de chacun, et non à des services techniques administratifs : « Libérer les initiatives, favoriser la réanimation des provinces, tel doit être l'esprit dans lequel nous devons travailler ».
Car si Georges Pompidou avait fait Normale sup’, été reçu premier à l’agrégation de Lettres, collectionné très jeune des œuvres d’art moderne et écrit une remarquable anthologie de la poésie française, consacrant plusieurs pages au poète Paul-Jean Toulet (qui, même à Paris, ne quittait jamais son béret basque), le Premier Ministre et futur Chef d'Etat n'oubliait guère qu'il était issu de vieilles familles paysannes du Cantal, aimant les bêtes et la campagne, et citant volontiers cette phrase de Montesquieu : « J’aime les paysans. Ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers ».
Nos dirigeants actuels feraient bien de s'en inspirer...
