0
Tradition
Urgence sanitaire et numéro vert d’écoute en temps  de confinement
Urgence sanitaire et numéro vert d’écoute en temps  de confinement

| François Xavier Esponde 1223 mots

Urgence sanitaire et numéro vert d’écoute en temps de confinement

1 – Définir la nature de l’urgence.
La définition de l’urgence sanitaire a évolué au fil du temps. Lors des émeutes en Algérie, les autorités françaises durent imposer une urgence sanitaire dans ce département français en révolte.
En ce 3 avril 1955, l’ordre public en Algérie était menacé, il fallut instaurer l’ordre sanitaire de l’urgence pour enrayer le risque d’une calamité publique et ses conséquences sur la population.
Cette définition a changé au cours des décennies. Aujourd’hui l’urgence sanitaire désigne actuellement un risque de pandémie mortelle sur la population française.
Jadis, elle mettait en jeu la sécurité des français dont les raisons de se diviser étaient de nature politique. Aujourd’hui la nature de ce débat public a changé, et tout individu, quelles que soient son origine ou son appartenance personnelle, est menacé par une épidémie qui ne dit que sa capacité contagieuse de destruction. La gravité est bien là et toujours bien là !
Le vocabulaire ambiant ressort d’un temps de guerre : confinement de la population, interdiction de circuler sur les voies publiques sans nécessité impérieuse d’assurer les urgences vitales, précautions sanitaires personnelles hors et dans son domicile, indisponibilité pour maintenir son travail, toutes mesures tendant à prouveer la gravité de la menace sur tout un chacun si par cas, il s’abstenait de respecter les consignes imposées à chaque citoyen.
2 - Une mesure répétée.
Depuis ce 3 avril 1955 en France, on a appliqué par cinq fois des mesures d’urgence sanitaire, pour des raisons politiques avant toute autre qualification de santé publique.
Aujourd’hui le profil sanitaire concerne la population et la protection individuelle des sujets menacés par un virus mortifère qui décime les pays voisins du nôtre.L’Espagne voisine est menacée. Les provinces basques de Guipuzcoa, Biscaye, Alava et Navarre comptent leurs malades et leurs morts, victimes de la pandémie.
Or, dès 1954, les autorités françaises durent prendre des mesures d’urgence sanitaire en raison des exactions du FLN et des victimes de ses attentats.Et le 17 mai 1958, à la suite du « coup d’Etat » du 13 mai, il fallut prendre des décisions dans l’urgence. Puis encore en 1961, à partir du 23 avril, l’état d’urgence sera décrété à la suite du putsch des généraux à Alger.
Autre région française, dans la Nouvelle Calédonie en crise en 1984, l’urgence sera déclarée, elle le fut encore en 2005 lors des émeutes de la banlieue parisienne, à Saint-Denis… en attendant ce mois de mars 2020 où la nature radicalement différente des causes et des réponses publiques face à la pandémie du coronavirus impose des mesures de confinement drastique auxquelles on ne semblait pas être préparés.
3 – Une dimension internationale
La gravité de la pandémie, sa dimension internationale et les conséquences de santé publique en jeu lui donnent désormais un horizon sans frontière. La recherche en cours dynamise les laboratoires de toutes origines. Les expérimentations de traitements et de vaccins précipitent l’urgence d’une course à la recherche de solutions pour contrer la propagation du virus. La France, considérée dans ce palmarès médical comme une unité d’élite parmi les institutions internationales, propose des expériences en milieu hospitalier, sous surveillance professionnelle.
Le coronavirus mobilise la santé publique à l’échelle mondiale.L’enjeu sanitaire, véritablement urgence humanitaire du moment, a pris de court l’opinion publique internationale, le monde médical et les chercheurs dans leurs suivis habitués des pandémies.
Une solidarité exceptionnelle, disent les acteurs du moment, qui s’exerce sous le poids de la menace sur la vie humaine. Priorité des priorités pour la survie et la guérison face à la propagation pandémique, chacun nourrissant l’espoir d’une issue positive à la maladie invasive du moment, au confinement imposé de tous, à l’aspiration de retrouver une activité libre du travail, de la mobilité, de toute vie au jour le jour.
Mais l’heure n’étant pas encore venue, il faudra attendre encore, encore, encore, des jours meilleurs ! Un sursaut spirituel pourrait-il voir le jour, après l’horreur de ces morts innocentes ?
Cette « expérience » pourrait-elle inscrire notre perception de la vérité dans un environnement revu et corrigé de nos conduites irrationnelles ? Accepterons-nous de le faire, à la suite de l’hécatombe qui augmente sur chaque continent, et chaque jour que l’Eternel nous laisse libre de réfléchir sur notre propre destin, et un avenir qui s’écrit pour l’heure tristement dans le dramatique chiffrage de ce mémorable mois de mars 2020 ? François-Xavier Esponde

La Conférence des évêques de France et la Conférence des religieux et religieuses de France lancent ensemble un numéro vert d’écoute durant le temps de confinement, après la demande du Président de la République lors de sa rencontre avec les représentants des cultes le 16 mars dernier. 
Dans ce cadre, a été décidé la mise en place d’un numéro vert « par culte », afin de vivre un « service d’écoute » pour des personnes isolées en ce temps de confinement, atteintes du covid-19 pour certaines, parfois en demandes sacramentelles, mais aussi pour l’écoute de soignants, ou de membres de famille en deuil se posant des questions sur l’organisation d’obsèques. 
Ce numéro national est le 0806 700 772 pour les catholiques, il est gratuit et anonyme
Diffusé depuis mardi 31 mars dans les hôpitaux et structures publiques de santé par le ministère de l’Intérieur. Les plages horaires vont de 8h à 22h chaque jour, sept jours sur sept. 
C’est dans cette dynamique que la CEF et la CORREF ont monté ensemble un « réseau d’écoutants ». Ces personnes sont des prêtres, diacres, religieux/ses, laïcs ayant déjà pratiqué l’écoute de personnes en difficulté de vie. Leur premier soin est d’accueillir les personnes au téléphone, de comprendre leur attente et de les orienter si nécessaire vers les structures diocésaines correspondantes à leur besoin. 
Concrètement, s’il s’agit de personnes en hôpital, il leur sera indiqué l’aumônerie catholique dont l’hôpital a les coordonnées. S’il s’agit d’une demande relative à la célébration d’obsèques, que la famille doit prendre contact avec la paroisse d’habitation. 
Les personnes écoutantes ont également la liste des numéros que des diocèses mettent en place actuellement et qui pourront prendre le relais du « premier contact national ».

Messe et bénédiction des Rameaux en direct de la cathédrale dimanche 5 avril à 10h30
Dimanche 5 avril sera célébrée, dans le monde entier, la Messe des Rameaux, qui commémore l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem et marque le début de la Semaine sainte.
Dans les circonstances très particulières que nous traversons actuellement, il n’y aura pas, cette année, de célébrations publiques, mais les fidèles ont la possibilité de suivre la Messe des Rameaux en direct par la radio, par la télévision, ou par internet et les réseaux sociaux.
En ce qui concerne le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, Monseigneur Marc Aillet célèbrera, portes fermées, à 10h30, en la cathédrale Sainte Marie de Bayonne, la Messe des Rameaux et de la Passion du Seigneur, qui sera retransmise en direct sur la page facebook accessible à partir du site internet du diocèse, comme sur les ondes de Radio Lapurdi :
https://www.facebook.com/MgrMAillet/
Au cours de cette messe, Monseigneur Aillet bénira, en direct, par la voie radiophonique ou télévisuelle, les rameaux que les personnes et les familles présenteront de chez eux au moment précis de cette bénédiction.
Les fidèles qui n’auront pas pu bénéficier ce jour-là de la bénédiction des rameaux depuis leur domicile, pourront recevoir, dans leurs paroisses, lors de la première messe qui suivra la fin du confinement, les rameaux bénis qui symboliseront alors le rameau d’olivier apporté par la colombe pour signifier la fin du déluge…

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription