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Samedi 23 septembre à Pau, l’amateur d’art pourra découvrir divers tableaux et sculptures du XIXème siècle à nos jours.
Parmi les toiles en vogue, un petit lot de peintres régionalistes attire l’attention par la vivacité et l’authenticité des personnages. Une première aquarelle (40 x31cm) aux personnges stylisées montre la fameuse danse des épées par Ricardo Arrue (1890-1978)(voir image 1). Frère du célèbre Ramiro, ce dernier se distingua plus spécialement dans l'art de la céréramique et reçu de nombreux prix dont une médaille d'or à Madrid. A la fin de sa vie, il partit enseigner cet art à Caracas où il décéda en 1978.
Une seconde scène basque réalisée à l’huile en 1867 par Gustave Colin (1828 - 1910 (55,5 x 46 cm) représente deux hommes coiffés de grands bérets en « auréoles de sainteté », attablés dans un bar ( voir image 2). Au fond en second plan dans l’ombre, une serveuse en costume basque les regarde.
Gustave Colin, originaire du Nord de la France, avait épousé une Cibourienne, Marie Carmier ; ils habitèrent la maison Elhorriaga du port de Ciboure. Elève, puis ami de Corot, Gustave Colin accueillera le maître au Pays Basque. L’œuvre de Colin, à la charnière de l’école de Barbizon et des impressionnistes, est considérable. C’est par le tableau « Partie de laxoa dans les remparts de Fontarabie » qu’il se fait connaître (exposé au « Salon des Refusés » 1863, avec Monet, Manet, Sisley, Pissarro...). Demeurant la plupart du temps au Pays Basque, il ne put suivre les évolutions picturales qui conduisirent à l’apogée de l’impressionnisme. Il fut un des peintres favoris du grand collectionneur, le comte Armand Doria, qui l’encouragea dans sa carrière.
Egalement régionaliste, Jean-Roger Sourgen (1883-1978) dévoile avec poésie les paysages landais. Deux huiles, « le lac d’Hossegor » (92x67cm) au bleu transparent, et le « Crépuscule sur le lac » (19 x 21 cm), découvrent la lumière des pins atypiques sur l’eau (voir les deux visuels ci-dessus).
Il émane des paysages de cet artiste-peintre toutes sortes de senteurs résineuses des pins aux couleurs landaises. Originaire de Vielle-Saint-Girons, Jean-Roger Sourgen ne se destinait pourtant pas à la peinture. Menuisier, horloger, coureur cycliste puis photographe, éditeur de cartes postales, il s’orienta ainsi vers divers domaines avant de se consacrer totalement à la peinture.
En 1915, le futur peintre landais visitait le Maroc, et c’est là que se produisit le déclic artistique.
De retour à Bayonne, l’autodidacte commença à peintre.
Paysages en dehors des modes, ni impressionniste, ni symboliste, son style indescriptible aux formes stylisées sans fioritures s’affirmera au fil du temps comme en témoigne cette composition en hauteur des pins qui épousent le lac.
En 1921, « l’étang de Moïsan » et « Effet de soir dans la lande » sont remarqués à la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris. Dans le Sud-Ouest, le landais expose ses œuvres qui commencent à conquérir le public. Parallèlement à son travail de peinture, Jean-Roger se consacre à des décors de paysages aux étangs landais sur des faïences pour la manufacture Henriot à Quimper.
En 1925, Jean-Roger Sourgen demanda à son ami, le célèbre architecte Henri Godbarge, de lui construire une villa à Hossegor sur laquelle il fit inscrire la devise estivale : « Rêver, peindre, chasser ». Il fit alors partie de l’association des Amis du Lac. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1935, Jean-Roger Sourgen se lia d’amitié avec le poète Francis Jammes.
Sa notoriété lui fera consacrer un livre publié aux éditions du Festin (2007) par un professeur d’histoire de l’Art à Poitiers, Jean-Roger Soubiran.
Carrère & Laborie
Expositions :
Vendredi 22 septembre de 15h à 19h
Samedi 23 septembre de 10h à 11h30
Vente aux enchères :
Samedi 23 septembre à 14h30
Détails des prix www.carrère-laborie.com
Hôtel des ventes – 3, allées Catherine de Bourbon à Pau.