Printemps en Pays Basque
J’ai des sacs de bonheur à ouvrir avec toi
Des montagnes de fleurs à cueillir avec toi,
Amour ne l’oublie pas
C’est la saison du seringat
Printemps de nos amours,
Cultivons-le, il est bien court.
Elle te faisait comprendre
La douceur de la vie,
Tu fis semblant d’entendre
Son désir d’harmonie
Mais tu filais, rapide,
Glissant comme le vent
Vers les mondes arides
D’affaires et d’argent.
Plus tard, à la veillée
Quand crissent les grillons,
Tu vivras ton passé
Tes amours, tes chansons,
Alors tu comprendras la clef du mot « Je T’aime »
Rien ne vaut ici-bas,
Le bonheur que l’on sème.
Paule Duhar (Bidarray 29 juin 1973)
Voyage autour de mon âme
Jadis, tu m’avais dit :
« Laisse éclore les roses
De la vie, l’amour, la beauté,
Ce trésor, jeune amie,
Nul ne pourra l’ôter ».
Il a coulé le fleuve des saisons passées,
Tristesse, amertume ont fui avec le temps,
L’enthousiasme joint à la sérénité.
L’accent d’une musique, écho d’un jeune amour
Que ravive aujourd’hui une douce amitié,
Gravir nos Pyrénées, effort récompensé :
Au loin, notre océan, toujours recommencé.
Bien plus tard, tu m’as dit :
« Tu attends trop des autres, qui es-tu pour blâmer ?
Regarde ton passé ».
La guerre démentielle, cadeau d’adolescence
T’as révélé l’horreur, et l’absurde souffrance :
Tout se mérite ici, il faut savoir lutter
Corps à corps avec soir, ses anges, ses démons,
Jusqu’au jour où la grâce inonde
Ta vision.
Je demandais alors « comment y accéder »
Dans notre monde dur où règne la violence
Les uns meurent de faim,
Les autres d’abondance
Combien est difficile pour sa pauvre conscience
La partage d’amour avec tout l’univers !
Donne-moi donc la clef ?
Sais-tu, il est grand temps
Tu m’avais dit pourtant…
Tiens
Tu ne dis plus rien…