Outre sa collection permanente dont chaque visite permet un regard nouveau, il y a régulièrement d’autres merveilles à découvrir au musée San Telmo de Donostia/San Sebastián à l’occasion d’expositions temporaires. C’est le cas actuellement mais jusqu’au 16 janvier 2022 seulement d’une présentation dans le cloitre de stèles découvertes dans la région des Terres hautes de Soria sous le titre « Noms de personnes d’origine vascone dans l’épigraphie romaine ».
Les épigraphies romaines découvertes dans la contrée des Tierras Altas de Soria fournissent des informations sur les rites funéraires et les croyances des habitants de cette région aux premiers siècles de notre ère. Comme dans la majeure partie de l’Empire romain, elles étaient rédigées en Latin, mais ont transmis en même temps les noms « indigènes » des habitants. Selon les dernières recherches, certains de ces noms trouvent leur origine dans l’anthroponomie basco-aquitaine, permettant ainsi de localiser sur les terres situées au-dessus de l’Èbre des témoignages d’une grande importance pour l’histoire et l’étendue géographique de la langue basque.
Les Tierras Altas de Soria ou « la sierra » comme ses habitants la connaissent, sont situées au nord-est de la province de Soria, dans le bassin de l’Èbre. A l’âge du fer elles faisaient partie du dénommé domaine culturel celtibérique. Une fois cette époque terminée, pendant la Romanisation, cette région a été incorporée dans la province Hispania Citerior, appelée ultérieurement Tarraconensis dont la capitale était Tarraco (Tarragone).
Cinq stèles parmi les mieux représentatives et les mieux conservées, « les plus parlantes », ont été sélectionnées pour cette exposition, parmi la quarantaine découvertes à ce jour. S’y ajoute une sixième provenant de la région d’Oiasso (Irun).
L’origine de la population qui habitait dans l’actuelle région de Soria se reflète dans leurs noms indigènes. Avant les découvertes des dernières décennies, les rares noms connus étaient associés avec les langues supposément parlées à Soria et dans la vallée de l’Èbre, à savoir le Celtibère et l’Ibère. Mais la quasi inexistence de noms celtibériques est évidente pour les chercheurs, malgré la proximité du site de Numance alors qu’au contraire beaucoup d’entre eux possèdent des caractéristiques propres aux langues antérieures aux parlers basco-aquitains.
Dans toutes les villes romaines d’importance et dans certaines contrées rurales apparurent des « ateliers d’inscriptions » comme celui des Tierras Altas, spécialisés dans les stèles funéraires au premier et deuxième siècle. On y retrouve sculptées des traditions locales (dessins) et des inscriptions (lettres) importées par les Romains.
Le musée San Telmo / San Telmo museoa, Zuloaga plaza 1, Donostia / San Sebastián est ouvert du mardi au dimanche, de 10 heures à 20 heures. Fermé le lundi, ouvert les jours fériés. www.santelmomuseoa.eus
Pour aller à Donosti/Saint-Sébastien ce dimanche 2 janvier, vous pourrez encore emprunter la navette Biarritz/Saint Sébastien : le tarif du billet aller-retour est fixé à 12 € pour les adultes et 10 € pour les enfants (gratuit pour les moins de 2 ans).
L’aller et le retour doivent impérativement être faits dans la même journée. Les billets peuvent être achetés dans les offices de tourisme de Biarritz (square d’Ixelles) et de Saint Sébastien ou sur leur site internet respectif www.tourisme.biarritz.fr et sansebastianturismoa.eus ainsi que sur leur site commun www.sansebastianbiarritz.com Pas de billets en vente dans le bus ! Durée du trajet : 60 minutes.
Horaires de départs de Biarritz : Allers : 10h30, 12h30 ; Retours : 18h30, 20h30
Horaires de départs de Saint Sébastien : Allers : 9h30, 11h30 ; Retours : 17h30, 19h30
Arrêts à Biarritz : Parking Bus -17 avenue Charles Floquet / à Saint Sébastien : Gare routière - Federico Garcia Lorca, 1