Une quarantaine de costumes de danseurs et de personnages vous feront voyager au cœur vers la compréhension des codes et des clés qui permettent d’apprivoiser le sens de ces fêtes parfois presque inaccessibles.
Printemps, été, automne et hiver. Les quatre saisons modernes rythment inlassablement notre vie et le calendrier civil dans lequel nous évoluons constamment ; elles sont le témoin physique et presque vivant du temps qui passe et des cycles naturels.
Le calendrier traditionnel, fait de croyances populaires, d’histoires mythico-religieuses, de rites aux références diverses, a développé une multitude de fêtes organisées, à l’instar des saisons, en cycles.
Eté et hiver : la prévalence de deux saisons dominantes dans ce calendrier populaire tient d’observations simples, parmi lesquelles celle de la vie des arbres.
Objets de vénération universels, symboles de croissance, de mort et de renaissance, leur cycle de vie annuel et répétitif alterne périodes de vie, de sommeil et de mort apparente en suivant les évolutions du climat. Par identification, l’homme ne vivrait lui qu’un seul long cycle, faisant de l’arbre une représentation de vie éternelle.
Contre la peur d’un hiver sans fin et d’une mort omniprésente, on comprend l’importance primordiale de ces nombreuses fêtes de la lumière, qui cachent en fait de véritables fêtes de la vie et de la renaissance des espèces et de leur environnement, pour en assurer la continuité.
L’exposition "Argi Begiak - Chemins et lumières", produite par la Compagnie Maritzuli Konpainia, propose un parcours au fil de ce calendrier traditionnel prenant place entre la nuit et le jour. Cette mise en lumière des croyances et des rites anciens invite à découvrir l’ambiance et le sens de ces célébrations parfois si difficiles à apprivoiser.
Par ces fêtes nous perpétuons, souvent sans le savoir, des pratiques héritées de nos ancêtres et qui renvoient aux sources de l'humanité.
Aujourd’hui spectaculaires, récréatives, parfois encore sociales, il faut remonter dans le temps pour appréhender pleinement ces fêtes, quand elles étaient de véritables rites, ultimes traces de religions primitives, et essentiels à la compréhension du monde et de la condition humaine.
Aussi les rites païens anciens, les célébrations religieuses ou les fêtes profanes actuelles peuvent être considérés comme le symptôme de ce besoin : expliquer notre environnement, expliquer la vie et la mort, expliquer la condition humaine.
Les réponses, multiples et complexes, qu’elles soient scientifiques, religieuses, magiques ou oniriques, se sont mêlées avec le temps, nous léguant un formidable patrimoine symbolique que nous continuons à faire vivre année après année, et particulièrement pendant l'hiver, grâce aux fêtes de la lumière.
"Argi Begiak - Chemins et lumières" au Musée Historique de Biarritz, ouvert ces vendredi 15 et samedi 16 mars - prolongée jusqu'au 23 mars
ouverte : 10h/12h30 - 14h/18h30