Mercure dans la mythologie gréco-latine compte au coeur du mercredi dans la semaine entière visitée par les astres, selon les croyances antiques du temps sidéral.
Mythe chez les Romains identifié à Hermès grec, divinité du commerce, Il s'attribue d'être " le dieu des voleurs, des messagers ou voyageurs relayer entre les astres, et convoyeur du dernier voyage chez les humains vers l'ailleurs."
Mercure est donc fils de Jupiter et de Maïa , fille d'Atlas.
Le culte de Mercure serait ancien à Rome Curieusement il n'est cité comme dieux antiques mais périphériques du panthéon majestueux de quelques uns de ses pairs !
Il disposait dès la date de 496 avant JC d'un temple dédié à son nom au Circus Maximus entre l'Aventin et le Palatin, au milieu de deux collines et le coeur du commerce romain et de l'hippodrome. On prêtait à l'Aventin d'être le coeur de la plèbe artisanale de la ville et le Palatin fréquenté par les activités politiques des patriciens. Un carrefour de rencontre et de ravitaillement de routes croisées de provisions indispensables à l'alimentation de la population de la cité.
Le 15 mai lors des Mercuralia on célébrait la divinité en arrosant les commerçants et leurs provisions d'eau tirée de la source du lieu "béni par la divinité " selon les légendes de la source porta capena .!
"Mercure ajoutait au commerce des biens celui des dividendes comme protecteur du métier et des bénéfices obtenus des faveurs de la divinité
Il certifiait la validité des contrats commerciaux et des échanges engagés entre parties prenantes".
Dès le IIème siècle avant JC, Hermès et Mercure se confondent dans les rituels de la ville.
Mercure est représenté portant des chaussures, un chapeau ailé et le caducée des deux têtes de serpent, de la guérison et des soins appliqués aux patients d'un don accordé par Apollon à Hermès et transmis d'Hermès à Mercure ! Selon la légende... (photo de couverture : Jean Bologne, "Mercure", villa Médicis à Rome).
Mercure dans le temple qui lui est confié arbore le coq symbole du jour naissant inachevé, le bélier ou une chèvre assurant la fertilité des biens et des sujets, et la tortue en forme de lyre, d'une symbolique agricole antique et perdue au fil du temps.
Mercure est tout à la fois romain, celte, germain, gaulois, ibère, le dieu préféré de Jules César. Il voyage dans l'Empire avec les armées impériales et l'administration de ses sujets
On le reconnait 45 fois en Gaule en divers temples comme le dieu préféré du commerce -voyageur sans limite comme une divinité indigène sur les routes effigie reprise plus tard par la figure de saint Nicolas, voyageur permanent dans ses missions chrétiennes.
Les gaulois le comparent à un ours actif de journée. Il remet de l'agencement dans la vie sociale. Lucien de Samosate dans "Les dialogues des morts" le cite avec quelque humour car comme tout messager de nouvelles le bavardage et l'excès latin de parole rend son propos verbeux faute d'être crédible !
Le nom de "Mercure Galant" fut celui du premier périodique français en 1672. Repris depuis à travers tous pays de l'Europe et d'outre-atlantique ; le référent MERCURE arbore nombre de langues outre le français dans le monde.
Même les Anglo-britanniques reconnaitront à la France d'avoir été le premier pays à l'imaginer en son XVIIème siècle suivi par d'autres titres ajoutés au Mercure originel.
On y racontait la vie de la Cour de France comme de soi, et éveillait la curiosité des lecteurs pour le silence entretenu d'une vie confidentielle et pour le temps réservée à l'aristocratie ! Son caractère original libéral et particule libre de ce temps, donna aux littérateurs, peintres, sculpteurs, graveurs, alchimistes la faculté d'inspirer leur imaginaire.
Le Mercure volant de Jean de Bologne en 1565 conservé à Florence le rapporte pour les chroniqueurs de ce temps.
"Tout le long du XVIIIème siècle Mercure donne de la liberté et de la fantaisie à cette inspiration esthétique d'une planète du système solaire habité de l'imaginaire des auteurs".
Offenbach, Berlioz parmi d'autres musiciens, comme Bouillet en son article, Dialogue dans son Dictionnaire, le mentionne comme source d'information originale pour ce siècle littéraire.
Pour les astronomes contemporains Mercure fait l'objet suivi des observations du cosmos de nuit.
Plus proche du soleil, la moins massive du système solaire, visible à l'oeil nu depuis la Terre au crépuscule depuis la sonde Messenger, elle montre la nature tellurique de cette planète comme la Terre, Mars et Venus.
Pour les Romains, Mercure séduit par son activité incessante, remuante et changeante. Une planète de poussière, de cratères et de cassures comparée à celle de la Lune.
Son observation remonterait au temps des sumériens, des babyloniens, des grecs mais avant chinoise, indienne comme une étoile pressée et courante. Une divinité du cosmos universelle d'Asie jusqu'en Arabie où les astrologues avaient retenu des manifestations confirmées par les télescopes modernes ! De Mariner 10, à Messenger au milieu de milliers de photos collectées par ses sondes voyageuses comme Mercure elle-même !