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Patrimoine naval
L'Unesco distingue l’excellence de l'action d'Albaola en faveur du patrimoine maritime basque
L'Unesco distingue l’excellence de l'action d'Albaola en faveur du patrimoine maritime basque

| Baskulture/Alexandre de LC 459 mots

L'Unesco distingue l’excellence de l'action d'Albaola en faveur du patrimoine maritime basque

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La reconnaissance du travail d'Albaola par l'Unesco ©
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Le 16 juin 2025, L'Unesco a inclus Albaola dans son registre de bonnes pratiques de sauvegarde lors d'une cérémonie qui s'est tenue au siège de l'organisation à Paris. Cette reconnaissance internationale distingue l’excellence du travail réalisé par Albaola dans la restauration, la recherche et la diffusion du patrimoine maritime basque, consolidant ainsi sa position de référence mondiale dans le domaine de la culture maritime. 

Cette distinction intervient à un moment particulièrement symbolique, alors que la construction du galion transocéanique San Juan, réplique fidèle du baleinier basque du XVIème siècle, arrive à sa phase finale dans le chantier-musée de Pasaia. Le certificat de Bonnes Pratiques s’inscrit dans le cadre de la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de l’UNESCO, dont le comité international s’est réuni ces derniers jours à Paris pour sa dixième session. Cette distinction met en valeur des projets exemplaires par leur efficacité dans la protection, la recherche, la conservation, la diffusion et l’accès responsable à un patrimoine culturel subaquatique d’une valeur inestimable et d’une grande fragilité.

Situé dans le port historique de Pasaia/Pasajes, à 40 km de Biarritz, l’emblématique chantier naval-musée Albaola propose une immersion unique dans la technologie et le savoir-faire de la construction navale traditionnelle basque.

En plus de la construction en direct du baleinier San Juan du XVIème siècle, les visiteurs peuvent y découvrir non seulement comment étaient construits les navires qui ont marqué notre passé, mais également l’histoire des baleiniers basques de cette époque, partis de Pasaia vers les eaux lointaines de Terre-Neuve. Un voyage qui constituait l’un des chapitres les plus marquants de l’histoire maritime basque, empreint de courage, d’aventure et d’un héritage naval reliant le Pays basque aux côtes de l’Amérique du Nord.

Un partenariat de longue date avec l’Unesco

Déjà en 2015, l’Unesco avait accordé son parrainage au projet de construction de la Nao San Juan, devenant ainsi le premier projet de construction navale au monde à recevoir une telle distinction. L’histoire du San Juan plonge ses racines dans des siècles d’histoire et des décennies de recherches. Construit initialement à Pasaia, le baleinier mit le cap sur les côtes du Labrador, où il fit naufrage en 1565. Suite aux recherches menées par l’historienne Selma Huxley, son épave fut découverte en 1978 par l’équipe d’archéologie subaquatique de Parcs Canada, dirigée par Robert Grenier. Après plus de 30 années de fouilles et d’analyses, le San Juan fut identifié comme le galion transocéanique le mieux documenté de son époque.

C'est en 2013 que le site archéologique de Red Bay, où reposent les vestiges du San Juan, fut inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Et deux ans plus tard, Albaola relevait le défi de reconstruire artisanalement le navire, redonnant vie ainsi à un chapitre oublié de la mémoire maritime basque...

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