0
Livre
À l'ouest d'Edesse ou l'odyssée d'un enfant arménien, de Jean Christian Onossian
À l'ouest d'Edesse ou l'odyssée d'un enfant arménien, de Jean Christian Onossian

| ALC 719 mots

À l'ouest d'Edesse ou l'odyssée d'un enfant arménien, de Jean Christian Onossian

À l’ouest d’Edesse - Jean-Christian Onossian.jpeg
"À l’ouest d’Edesse" de Jean-Christian Onossian ©
À l’ouest d’Edesse - Jean-Christian Onossian.jpeg
zAbgar.jpg
Abgar V Ukomo recevant le "Mandilion" ©
zAbgar.jpg

La rencontre de Jean Christian Onossian au cours de différentes manifestations de l'Association Agur Arménie à Biarritz nous donne l’occasion d’évoquer son dernier livre paru chez L’Harmattan : « À l'ouest d'Edesse ou l'odyssée d'un enfant arménien ».

« Ce roman basé sur des faits réels est l'histoire de mes parents. C'est un devoir de mémoire et un hommage que j'ai voulu leur rendre afin que le souvenir reste à jamais. C'est une histoire hors du commun que je devais raconter à mes enfants et petits enfants et à tous ceux ayant subi ce genre de drame consécutif aux terribles massacres perpétrés en Asie Mineure par les turcs de l'Empire Ottoman en 1915 ». 

Né à Ourfa que l'on nommait jadis Edesse au sein d'une fratrie de quatre enfants, Dikran Onossian, le père de l’auteur Jean Christian Onossian, nous fait vivre une aventure extraordinaire pour échapper aux embûches et aux dangers multiples auxquels il fut confronté tout au long de son périlleux parcours pour assurer sa survie. Son long périple se déroule tout d'abord à Ourfa et Constantinople en Asie Mineure, (la Turquie actuelle), puis en Arménie lors de sa courte indépendance (1918-1920), à Athènes en Grèce, et enfin en France et sa rencontre avec Yéranouhie, celle qui deviendra son épouse et donnera naissance à trois enfant. 

Sa famille était originaire de Stanoz, un petite ville florissante de 7.500 habitants située à une trentaine de kilomètres à l'ouest d'Ankara, qui possédait trois églises chrétiennes : protestante, catholique et apostolique, et dont il ne reste plus rien de nos jours, seulement un immense terrain vague. La ville a été complètement rasée par les bulldozer du gouvernement turc pour effacer toute trace de vie arménienne. 

Non suivrons les péripéties incroyables de Dikran et la famille de Yeranouhie jusqu'à leur arrivée à Marseille en 1923, leur rencontre à Castelsarrasin dans le Tarn-et-Garonne et leur belle revanche sur la vie grâce à ce beau pays d'accueil qu'est la France. 

Jean Christian Onossian, membre du conseil d'administration de l'Association Agur Arménie de Biarritz est né le 11 octobre 1937 à Paris. Coiffeur de profession, il est marié père de trois enfants, deux garçon et une fille. Son premier livre intitulé « Dikran l'ourfatsi » avait été édité à compte d'auteur en janvier 2001. Un récit écrit d'après les faits réels qu'avaient vécu ses parents et dont s’inspire le roman « À l'ouest d'Edesse ».

L'Harmattan / Livre papier : 24 € / Version numérique : 17,99 € 

La légende d'un roi d’Edesse, Abgar V

Le premier souverain chrétien d'Edesse fut Abgar V Ukomo (il régna de 4 av. J.-C. à 7 ap. J.-C et de 13 à 50) ; c’est sous son règne que le Christianisme aurait été prêché pour la première fois à Édesse par Thaddée (ou Jude, cousin de Jésus-Christ).
Abgar V était "lépreux", il entendit parler des miracles du Christ et lui envoya un émissaire Hannan (ou Ananias) avec une lettre, dans laquelle il demandait au Christ de venir à Édesse pour le guérir. Hannan était un peintre et au cas où le Christ refuserait de venir, Abgar lui demanda de faire le portrait du Seigneur et de le lui apporter. Hannan trouva Jésus, mais le Christ était entouré d'une grande foule et il ne put l'approcher. Il voulut faire son portrait, mais n'y parvenait pas "à cause de la gloire indicible de son visage qui changeait dans la Grâce". Voyant qu'Hannan désirait le peindre, le Christ demanda de l'eau, se lava et essuya son visage avec un linge et sur ce linge ses traits restèrent fixés. C'est pourquoi cette image est aussi connue sous le nom de "Mandilion" (Mouchoir). Le Christ le remit à Hannan et lui dit de le porter avec une lettre à Abgar. Dans sa lettre le Christ refusait d'aller à Édesse, car il avait une mission à accomplir. Quand Abgar reçut le portrait, il guérit de sa maladie. Sur le portrait miraculeux du Christ, Abgar fit écrire ces paroles : "O Christ Dieu, celui qui espère en Toi ne périra pas". Il fit enlever une idole qui se trouvait dans une niche au-dessus d'une des portes de la ville et y plaça la Sainte Image. 
Mais c’est à partir de l’an 1000 que la pression seldjoukide (musulmane) sur l’Arménie incitera la population à quitter la Grande Arménie : une importante communauté arménienne s’installera alors à Édesse.
ALC

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription