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L'Esprit Basque
Le Père Xipri Arbelbide, prix d'honneur de la culture basque de Bayonne/Eusko Ikaskuntza
Le Père Xipri Arbelbide, prix d'honneur de la culture basque de Bayonne/Eusko Ikaskuntza

| Baskulture/Alexandre de La Cerda 625 mots

Le Père Xipri Arbelbide, prix d'honneur de la culture basque de Bayonne/Eusko Ikaskuntza

Les Prix d'Eusko Ikaskuntza à la mairie de Bayonne.jpg
Les Prix d'Eusko Ikaskuntza à la mairie de Bayonne ©
Les Prix d'Eusko Ikaskuntza à la mairie de Bayonne.jpg

Chaque année, la Société d’Études Basques Eusko Ikaskuntza et la Ville de Bayonne remettent trois prix afin de récompenser les travaux de recherche et de création. La cérémonie aura lieu ce vendredi 20 décembre à 18h30 dans le Grand Salon de l'Hôtel de Ville de Bayonne.
Le Prix d’Honneur a pour vocation de récompenser le parcours exemplaire d’une personnalité ou d’un groupe de personnes ayant contribué à la connaissance et la défense de la langue et/ou de la culture basque tout au long de sa vie. Cette année, son lauréat sera le Père Xipri Arbelbide.

Xipri Arbelbide est né le 17 décembre 1934 à Hélette, à la maison Bizkaia, dans une famille d'agriculteurs, il est le beau-frère - et non le frère - de Marie-Andrée Arbelbide qui avait épousé son frère Xalbat et fut élue maire de Hélette pendant pendant 31 ans, entre 1977 à 2008). Souhaitant devenir missionnaire, il poursuivit ses études dans les Missions Africaines à partir de 1943 : à Baudonne d'abord, puis à Nantes, en Belgique et à Lyon. Ses études seront entrecoupées par le service militaire en Allemagne et en Algérie, de mai 1956 à août 1958.
Ordonné prêtre en 1960 à Hélette puis, après une licence de théologie à Lyon en 1960-1961, enseignant aux Missions Africaines de Baudonne (1961-1964), Xipri Arbelbide partit en Côte d'Ivoire où il demeura jusqu'en 1976, d'abord au séminaire de Bingeville puis à la paroisse de Tiassale à partir de 1967. Après une année d'études à l'École des Hautes-Etudes en sciences sociales (EHESS), il prit en 1977 la responsabilité de la paroisse d'Uhart-Cize en Basse-Navarre, avant de la quitter en 1982 pour travailler pendant seize ans à la radio en langue basque Gure Irratia (1982-1998). Entre 1998 et 2001, il œuvrera dans les paroisses d'Ayherre et d'Isturitz Depuis, il vit à Bayonne.
Auteur de nombreux ouvrages et articles, particulièrement dans la série Bidegileak les biographies du chanoine Piarres Lafitte (1997), de Marie-Jeanne Minaberry (1998), Manex Hiriart-Urruty (1998), Gabriel Lerchundi (2001), Maite Barnetche (2002), Jean-Pierre Goytino (2003), Janpierre Arbelbide (2005) et Martin Hiribarren (2012), le Père Xipri Arbelbide a également étudié le thème de la Fête-Dieu et l'usage de la danse dans les pratiques religieuses, à partir, entre autres, des travaux de l'historien Jimeno Jurio.

Le Prix Culture Basque est décerné à des travaux du type thèse doctorale, publication ou ouvrage scientifique inédit, relatifs au Pays Basque. Il sera remis à Pauline Guelle pour sa thèse de doctorat "L'impunité de la torture dans la consolidation démocratique espagnole : le cas du Pays Basque" soutenue l'année dernière à Pau, à l'École doctorale sciences sociales et humanités : malgré une démocratisation progressive de l'Espagne à partir de 1975, la poursuite du conflit armé au Pays Basque se traduit non seulement par les violences d'ETA mais aussi par les violences d'État. À ce titre, l'utilisation systémique de la torture par certains fonctionnaires dans le conflit armé basque à l'encontre de l'ennemi etarra est un marqueur de l'ineffectivité de la Constitution de 1978.

Le Prix de création Vidéo-documentaire vise à encourager les vidéastes amateurs en valorisant un documentaire portant sur le Pays Basque, sa langue ou sa culture.  Il sera attribué au film documentaire "Bizi naizeno - je danserai la vie" réalisé par Lucia Barahona. Il s'agit d'un documentaire de création sur son grand-père Philippe Oyhamburu, talentueux ambassadeur de la culture basque, dont elle a filmé pendant plus de dix ans un portrait musical qui traverse les époques et revisite le parcours de ce chorégraphe et chef de chœur ayant su impulser un renouveau dans la danse et le chant choral basques. Un film qui aborde avec justesse et tendresse d’autres thématiques, comme la transmission, l’engagement politique et l’amour de la vie / voyez mon article : 
https://www.baskulture.com/article/au-royal-biarritz-je-danserai-la-vie-au-rythme-trpidant-de-philippe-oyhamburu-6020 

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