1 – Papillon subtil
Si ces dames papillons sont de sortie, il doit faire chaud alentour ! Pas moins de 30° car la chaleur revigore ces nobles créatures et les fait voltiger dans les airs.
Seul, le soleil peut assurer leur existence de ces animaux à sang froid dont la ressource vitale est la chaleur de lumière (en basque, papillon se dit pinpirin, altxa-lili, tximeleta ou pinpilinpauxa, ndlr.).
Un peu de vent et ces noblesses choisissent d’attendre de meilleurs augures, et de faire patienter leurs admirateurs !
Le vent agit sur leur voilure, de six centimètres mais une telle surface alaire est encombrante pour un si petit volatile !
Comme un parachute qui reste accroché au dos de l’animal et dont il ne peut se défaire !
Pour les désigner par leur classement numérique, on choisira le paon –du -jour pour les plus nombreux, de couleur rouille, ses quatre ocelles bleu à la ressemblance d’yeux de mammifères, bordés de gris foncé.
Un véritable maquillage qui prendrait du temps à quelque damoiseau en recherche esthétique !
Le papillon volète, se déplace souvent, et selon un parcours mystérieux.
Pourquoi ainsi, vers quelle destination, en agilité constante, et pour quoi faire ?
Point d’avis selon les entomologistes sinon de constater que la rapidité de sa course est moins acquise que celle de la libellule, sa cousine en robe mais non sa semblable.
Capable de course jusqu’à 30 km/h à la vitesses XL sa rivale libellule tient la corde plus longtemps,
Curieuse bestiole, sa métamorphose est fulgurante.
A peine sortie de sa chrysalide, ou robe native elle sait voler deux heures après.
Alors dans une telle féerie de genres inexplicables, on se demande quel point commun entre le poisson et le papillon ? Sans doute les écailles ? Pour le reste prudence car le poisson pourrait le dévorer s’il approchait de la surface dans sa folie papillonne.
Si fragiles qu’on évite toujours de les prendre avec les doigts pour ne briser leur ossature miniature, les couvertures de leurs ailes sont si frêles qu’on admire leur pose sur le dos comme des tuiles.
Tout choc frontal sur une paroi quelconque leur demeure fatal.
Le papillon vit pour lui, aucune vie sociale ne semble déterminer sa propre existence avec les autres.
Seule issue de sa survie, sa reproduction inachevée parmi 5000 espèces répertoriées en France.
Les jeunes disposeraient d’ailes aux couleurs vives, qui en prenant de l’âge ou subissant des griffures s’assombrissent.
Curiosité de l’insecte, la nourriture de la chenille influe sur sa couleur adulte, selon qu’il s’agira de papillon de jour ou de nuit,
Les observant on obtient ce résultat, si les ailes se referment en forme de toit, posées à plat sur le corps, c’est un papillon de nuit, si elles sont complètement fermées sur le dos à la verticale, c’est un papillon diurne !
Observez encore les antennes en forme de peigne, ce sont des papillons de nuit, en forme de massue ce sont des papillons de jour !
Papillons fragiles, si subtils, si légers d’apparence, le papillon de nuit attiré par la lumière s’y jette sans retenue car s’il se cache le jour pour se préserver des prédateurs, les araignées les plus redoutables, ses ailes aux couleurs sombres imitent en camouflage les couleurs d’une feuille ou d’un tronc.
Mais que l’on s’y fie !
Déployant ses ailes on découvre cachées dans la voilure des couleurs méconnues de jour car dissimulées dans le fuselage !
Alors poursuivant la leçon de chose que maîtresse dans nos classes enfantines apprenait à ses chérubins, quelle différence entre un éléphant et un papillon ?
La trompe bien sûr, car le papillon n’ayant de bouche aspire le nectar des fleurs pour s’assurer l’énergie-carburant naturel pour voler !
Déposant le pollen en s’alimentant sur une fleur voisine, on obtient la pollinisation des végétaux, sublime et une merveille de toute créature qui se reproduit ainsi par ses propres énergies, que d’aucuns diront naturelles, d’autres en germination spirituelle ?
Les scientifiques en charge d’observation in situ l’été font savoir que depuis les années 70 les papillons subissent les pesticides, le changement climatique, la pollution, la disparition des barrières naturelles des haies qui en assuraient leur protection !
Le papillon aime les herbes hautes, et les prairies constituent un espace idéal de la reproduction.
D’une durée de vie courte, de quelques jours à une année, on apprend ainsi que le papillon citron peut se cacher lors du frimas dans un tronc d’arbre ou dans un bouquet de lierre mais on découvre invariablement qu’à l’automne venu certaines espèces migrent et jusqu’à 500 km, tandis que d’autres hivernent sur place, sous la forme d’œufs, de chrysalides ou d’imagos comprenez dans leur forme adulte !
Comment s’en préoccuper ?
On évoque des conduites responsables nécessaires pour préserver des zones sauvages, herbacées, évitant de tout raser comme au champ de blé lors de la moisson.
Il se susurre que la meilleure conduite écologique vient du jardinier dans son pré carré domestique, quand il laisse en jachère un coin sauvage, mal défendu contre les créatures de l’Eternel, en rébellion avec les réflexes agraires du tout ou rien , ou du tout au rien que l’on déplore aujourd’hui dans un espace où avouons-le, l’homme a délibérément fait disparaître nombre de ces insectes futiles, subtils ou inutiles, le croyait-on sans remplacer ce champ de ruine par des espèces durables d’un tel raffinement !
2 – Papillon, mode d’évolution.
Un oeuf pondu nécessiterait une douzaine de jours avant l’éclosion en devenant une chenille !
De 20 jours à 28 la voilà soumise à des mues successives avant d’apparaitre en chrysalide, attenant douze jours supplémentaires et se laissant devenir papillon !
Le temps de déployer quatre ailes pour les défroisser et les sécher au soleil, le temps que l’hémolymphe passe dans tous les vaisseaux, et vient le moment de voler !
Adulte ou enfant l’évolution du papillon fascine et séduit.
Il est blanc et pur, vous insuffle un esprit de paix et de sérénité, avouez que de la terre, en passant par les voies successives de sa maturation l’homme se pique de vouloir lui ressembler en élévation pour un voyage initiatique un peu “papillon” !
Les imageries sont nombreuses, à propos du papillon, un esprit subtil qui vous veut du bien, comme un ange protecteur !
Les papillons de nuit ont leur soleil à savoir la lune qui les oriente.
Les informations recueillies par leurs antennes, leurs yeux, les poils ou les soies réparties tout au fil de leur corps jusqu’aux tympans sont des détecteurs d’alerte comme raconté dans L’effet papillon au Salamandre par Ghislain Simard, montrant la sublime perception par cet insecte de l’espace de sa propre survie si courte et si parfaite !