Trois ans après son second roman, Anne Bolloré nous emmène respirer l'air salin de son enfance, “La haute Dune” de la campagne bretonne des bords de l'Océan du XIXème tout en évoquant en parallèle un voyage au Tonkin. Un thème sur les relations conflictuelles franco-asiatiques que l'écrivain avait développé dans son précédent ouvrage "En mer de Chine, le voyage de l'Alcmène 1843-45".
En attendant le retour d'Adrien de Kerampol, lieutenant de vaisseau parti sur le cuirassé Lapérouse au Tonkin, une région située dans le nord du Viêt Nam où il risquait sa vie, sa fiancée Marie-Anne Lemoulin-Driant et son jeune frère Charles - dont les parents avaient péri dans un naufrage - avaient été invités à séjourner dans la demeure familiale des Kerampol, au manoir de Kerelleau.
En attendant le retour de son fiancé durant quelques mois, toutes sortes de malchances et de tentations viennent perturber le séjour de Charles et Marie-Anne qui d'un tempérament artiste se laisse entraîner malgré elle par deux étudiants aux Beaux-Arts américains, Birge et son frère Alexander Harrisson, le beau et talentueux portraitiste qui réalise son portrait. Succombera-t-elle à la séduction de ce jeune éphèbe ?
Avec une écriture limpide et riche en détails, Anne Bolloré annonce le retour du fiancé Adrien de Kerampol sur le cuirassé Lapérouse. Un bateau dont le profil émerge à l'horizon dans le pastel toute en nuances entre ciel et terre de la couverture du livre réalisée par l'artiste-peintre Gwendolyn Bolloré-Melon, la sœur d'Anne Bolloré.
"La haute dune" d'Anne Bolloré paru en jun 2024 chez Ibacom.