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La Terre
Le hérisson de notre jardin !
Le hérisson de notre jardin !

| François-Xavier Esponde 802 mots

Le hérisson de notre jardin !

On ne peut pas dire que le hérisson laissait indifférent un petit enfant de la terre par sa proximité dans le potager ou les zones herbacées de la ferme.

De ses piquants on en gardait la crainte, de sa proximité un intérêt pour ses réactions défensives et l’animal peu domestique était bien là dans l’horizon immédiat des habitations. Nos anciens nous confirmaient leur utilité. Ils mêlaient cet être à des prophéties ou des forces invisibles cachées dans cette espèce si curieuse à la vue, si peu engageante au toucher, si peu disposée à quelque domesticité. Pourtant !

Il restait l’ami des jardiniers, un animal sauvage libre du potager et du verger.

De 32 cm de la tête à la queue, de 450g à 700 g pour les plus corpulents jusqu’à deux kg bien nourris, le hérisson ne demandait de nourriture mais savait la trouver in situ dans les jardins et les pelouses des environs dans son fuselage de piquants au dos et sur les flancs. Au ventre, à la poitrine, à la gorge couvert de poil long de couleur claire, le hérisson assurait sa propre protection en se sa proximité au jardin.

On assure qu’il existerait de quinze à seize espèces en France en cinq genres, classés dans la famille des érinacéidés par les scientifiques
On leur prêterait une origine ancestrale de soixante millions d’années en Eurasie, de trente millions en Afrique et plus récemment en Europe dans sa morphologie évolutive actuelle datée de quinze millions d’années !

De par la variété des espèces disséminées dans le monde entier, on prête au hérisson une grande capacité d’adaptation au climat, hibernant dans les pays froids, à la tâche dans les zones chaudes, saisonnier pragmatique et diront certains opportuniste si nécessaire pour en assurer sa survie !

Se nourrissant des insectes, se promenant de nuit à la fraîche, à pas feutré sans témoin...
Les chenilles, les lombrics, les coléoptères, les larves des eaux stagnantes, les mille pattes, les perce oreilles, les araignées feraient son alimentation préférée, ne se refusant par défaut d’herbes et de fruits du jardinier, de déchets de cuisine, doté d’un odorat et d’une ouïe développée sans une vision particulière sachant se pourvoir de l’ordinaire et ne rechignant de goûter à de l’extraordinaire au cas par cas !

On le dirait chasseur mangeant tout ce qui traîne à même le sol, ne renonçant aux oeufs des espèces volantes, aux oisillons pris au piège d’une naissance, à tout autre mammifère rampant comme la souris qui par mégarde s’approcherait de sa présence dissimulée sous un baldaquin protecteur.

Son gîte étant un terrier sobre caché dans quelque haie sur un tapis de feuilles sèches, donnant par sa famille sa portée au début de l’été et profitant de l’hiver dès novembre pour une hibernation prolongée..

On lui accorderait une vie de dix ans, si des prédateurs comme le blaireau et le hibou ne venait dépecer sous son armure l’animal de peu de défense consommé en des tribus asiatiques pour sa chair tendre et protégé chez nous.

On lui accorde le statut d’espèce protégée, depuis 1981 en France, depuis peu si l’on en juge par les précautions prises en d’autres pays européens plus sourcilleux que le nôtre.

On trouverait bien le hérisson dans tous les continents du monde, en Europe, Asie, Afrique, avec ou sans piquants jusque dans des zones marines où l’on est tenté de comparer les oursins avec les hérissons, avec quelques variables cependant de leur anatomie et de leur mode de vie.

On compterait bien 31 espèces, objet classifié par la science, en nette baisse en nombre de 70 % selon les professionnels pour la France, selon les chiffres publiés par la Ligue de Protection des droits de l’animal sur une espérance de vie en diminution en raison de pesticide, du réchauffement de la température de la terre qui fait nettement souffrir cet animal, soumis à la teigne par suite qui sévit sur ses yeux le rendant vulnérable et de peu de protection naturelle devant cette affection.

Les petits hérissons naîtraient au printemps et en fin août ?
Pourquoi ? Le sait-on ?
La nature ne dit pas tout.

On qualifie le hérisson de nettoyeur qualifié de la terre des cultures, d’utilité certaine pour la biodiversité et les écosystèmes.
Le hérisson s’adapterait aux conditions de survie sauf canicule et autres menaces bien réelles dont le feu, et demeure parmi les espèces antiques par leur origine une énigme pour l’homme.
Si vous voulez le rendre familier proposez-lui du lait fermier, il aime ça ne pouvant accéder au pis de la vache, cette dernière ne refuse de le partager dans la maisonnée avec tous ses autres pensionnaires.

Parmi tant d’espèces qui auraient disparu, il est là et bien là, sous la menace mais sous sa protection, elle même comme la meilleure garantie de sa survie !

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