Parmi les premiers rendez-vous cinématographiques européens de la rentrée, rendez-vous culturel et festif attendu tous les ans, le Festival Biarritz Amérique Latine est de retour du 26 septembre au 2 octobre 2022 pour sa 31e édition. Chaque année un pays est mis à l’honneur. Littérature, musique et débats sont aussi au programme, ainsi que la gastronomie et l’artisanat au « Village » du festival (situé au Casino Municipal).
À l’occasion de sa 31e édition, alors que le Brésil célèbre en 2022 le bicentenaire de son indépendance, le festival a décidé de mettre à l’honneur la culture brésilienne en lui consacrant, pour la première fois, son focus. Avec 212 millions d’habitants, 15 fois la superficie de la France, une diversité géographique, naturelle, culturelle sans égale, le Brésil, c’est un lieu commun que de l’affirmer, est un continent en soi.
Cinéma, musique, littérature, street-art, gastronomie, artisanat, et bien sûr les rencontres universitaires de l’IHEAL : le festival de Biarritz célèbrera le Brésil et sa culture dans toute sa diversité !
Trois compétitions de films (fiction, documentaire, courts métrages) mettent en lumière le meilleur de la création cinématographique contemporaine, et sont accompagnées d’hommages, de rétrospectives et d’avant-premières.
Cinéma : compétitions fictions, documentaires, courts métrages. Focus Brésil avec carte blanche donnée à Kleber Mendonça Filho qui a sélectionné 10 longs métrages, un moyen métrage et 13 courts métrages. Hors compétition, projection en avant-première de 6 longs métrages.
Le festival est également un lieu de rencontre professionnelles. Culture(s) : rencontres littéraires autour du polar en Amérique Latine, débats avec des invités de prestige. Le Brésil, à l’heure de son bicentenaire, est-il un géant déchu ? Eléments de réponse lors des rencontres de l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL).
Gastronomie et artisanat au Village du Festival. Concerts et animations musicales avec 16 formations invitées, dont le mythique trio brésilien Azymuth (mercredi 28 septembre).
Un nouveau Délégué général : succédant à Antoine Sebire, responsable du festival durant quatre éditions, nommé attaché audiovisuel à Buenos Aires, Jean-Christophe Berjon, ancien directeur artistique du festival, producteur et critique de cinéma pour plusieurs chaines de télévision mexicaines, veut insuffler une nouvelle dynamique en ces temps où le cinéma traverse un période de trouble inédite… Pour vous aider dans vos choix, les films en compétition :
Compétition Fiction
1976 de Manuela Martelli (Chili, 100 minutes).
Chili, 1976. Trois ans après le coup d’état de Pinochet. Un prêtre de mande à Carmen de s’occuper d’un jeune qu’il héberge en secret. La voilà plongée loin de la vie bourgeoise et tranquille à laquelle elle est habituée.
El norte sobre el vacío d’Alejandra Márquez Abella (Mexique, 114 minutes).
Don Raynaldo est un chasseur renommé sur le déclin lorsque survient la menace de perdre son patrimoine et l’héritage de son père. Le film est inspiré de faits réels.
Huesera de Michelle Garza Cervera (Mexique - Pérou, 93 minutes). Première française.
Lorsque Valeria apprend qu’elle est enceinte, une entité sinistre va mettre en danger sa vie et, après l’accouchement, celle de son bébé...
La hija de todas las rabias de Laura Baumeister (Nicaragua, 87 minutes). Première française.
Nicaragua, aujourd’hui. Maria, 11 ans, vit avec sa mère Lilibeth au bord d’une décharge publique. Leur avenir dépend de la vente d’une portée de chiots de race d’un voyou local...
Los Reyes del Mundo de Laura Mora (Colombie, 105 minutes). Première française.
Cinq enfants des rues de Medellín, cinq rois sans royaume, sans loi, sans famille, sans racines. Ils ont entre les mains l’ancien acte de propriété d’une terre héritée, un trésor...
Punto rojo de Nicanor Loreti (Argentine, 73 minutes). Première européenne.
Diego est un petit délinquant. Lors qu’un homme tombe du ciel sur le capot de sa voiture, et que débarque un agent secret, tout bascule...
Tengo sueños eléctricos de Valentina Maurel (Costa Rica, 100 minutes). Première française
Depuis qu’il est parti, Eva, 15 ans, veut vivre avec son père, qui, désorienté, vit une deuxième adolescence. Eva va aussi découvrir la rage qui la ronge, rage héritée de lui.
Tinnitus de Gregorio Graziosi (Brésil, 105 minutes). Première française
Marina participe à des compétitions de plongeon synchronisée. Elle est victime d’une soudaine crise d’acouphène qui l’entraîne du sommet de son art vers les profondeurs...
Sublime de Mariano Biasin (Argentine, 100 minutes). Première française
Dans sa petite ville côtière d’Argentine, Manuel, 16 ans, est un adolescent comme les autres. Il traîne avec ses amis et sa petiteamie, va à la plage, et joue de la basse dans un groupe...
Vicenta B de Carlos Lechuga (Cuba - Colombie, 105minutes)
Vicenta Bravo est une cubaine de 45 ans qui a le don particulier de lire l’avenir des gens. Un jour, son fils décide, comme beaucoup d’hommes cubains, de quitter le pays.
Compétition Documentaires
Alis de Clare Weiskopf et Nicolas Van Hemelryck (Colombie, 75 minutes). Première française
Comment se construire une «nouvelle vie» quand on est né dans la pauvreté ? Par un acte créatif, huit adolescentes des rues de Bogota donnent vie à Alis, une camarade de classe fictive.
Bruma de José Balado Díaz (Pérou, 70 minutes). Première française.
Bruma est une chronique documentaire visuelle sur la fragilité et l’intégrité de la vie. Il contemple la condition humaine et les différentes manières d’exister à travers l’espace métaphorique de la mer...
El veterano de Jerónimo Rodríguez (Chili, 100 minutes). Première française
Afin de réaliser un film, deux amis enquêtent sur l’histoire d’un prêtre américain qui part vivre dans le sud du Chili après le lancement de la bombe atomique sur Hiroshima.
Las delicias d’Eduardo Crespo (Argentine, 65 minutes). Première française
Plus de cent enfants vivent dans l’internat de l’école agrotechnique Las delicias dans la campagne d’Entre Ríos. Pendant l’année, outre les matières obligatoires, ils se forment aux tâches agricoles.
Luminum de Maximiliano Schonfeld (Argentine, 63 minutes). Première française
Silvia et Andrea sont des ufologues réputés et sont également mère et fille. Ensemble, elles dirigent un groupe qui enquête sur le phénomène des ovnis...
Mafifa de Daniela Muñoz Barroso (Cuba, 77 minutes). Première française
La réalisatrice Daniela Muñoz Barroso, qui est presque totalement sourde, veut découvrir le legs laissé par une musicienne hors norme, Mafifa.
O lugar mais seguro do Mundo d’Aline Lata et Helena Wolfenson (Brésil, 71 minutes). Première française
Le film suit la vie de Marlon, un jeune homme, victime de l’une des plus grandes tragédies sociales et environnementales du monde...
Retratos del futuro de Virna Molina (Argentine, 88 minutes). Première française
La pandémie interrompt le tournage du film de Virna Molina sur la lutte des travailleurs clandestins à Buenos Aires. Le film, suspendu, mute en essai existentiel.
Teorema del tiempo d Andrés Kaiser (Mexique, 90 minutes). Première française
Des années après la mort de ma grand-mère Anita, j’ai découvert des milliers de photographies et des centaines de films amateurs. Et une série de tragédies familiales...
Todas por uma de Jeanne Dosse (Brésil, 98 minutes). Première mondiale
Toutes pour une suit le processus de création de la pièce As Comadres, au Brésil, sous la supervision d’Ariane Mnouchkine, fondatrice du Théâtre du Soleil.
Les avant-premières
Arbol rojo de Joan Gómez Endara (Colombie - Panama - France, 2021, 94 minutes).
À la mort de son père, Eliécer doit s’occuper de sa demiesœur, Esperanza, qu’il n’a jamais rencontrée. Il est missionné pour emmener la jeune fille à la capitale afin de retrouver sa mère.
Argentina 1985 de Santiago Mitre - Argentine, 2022, 140 minutes). Première française présentée lors de la soirée de clôture.
Le combat juridique mené par Julio Strassera, Luis Moreno Ocampo et leur jeune équipe. Ils ont osé poursuivre la dictature militaire la plus sanglante d’Argentine.
Boca ciega d’Itziar Leemans Cervera (France - Cuba, 2021, 65 minutes).
Boca Ciega dresse le portrait de Thomas Henriot, un peintre atypique et radical qui travaille, depuis plus de10 ans, dans les rues de La Havane.
Domingo y la niebla d’Ariel Escalante Meza (Costa Rica, 2022, 90 minutes).
Dans les montagnes tropicales du Costa Rica, Domingo possède une terre convoitée par des entrepreneurs, déterminés à construire une nouvelle autoroute. Mais Domingo résiste.
µEl suplente de Diego Lerman (Argentine,2022,112 minutes). Première française, présentée lors de la soirée d’ouverture.
Lucio, un professeur d’université, prend le poste de remplaçant dans un lycée de la banlieue de Buenos Aires, où il a grandi. Le voilà bientôt confronté à un caïd local qui menace un de ses élèves.
La jauria d’Andrés Ramírez Pulido (France-Colombie, 2022, 86 minutes).
Eliú, un garçon de la campagne, est incarcéré dans un centre expérimental pour mineurs au cœur de la forêt tropicale colombienne, pour un crime qu’il a commis avec son ami El Mono.
Mi pais imaginario de Patricio Guzmán (Chili-France, 2022, 83 minutes).
Octobre 2019, une révolution inattendue, une explosion sociale. Un million et demi de personnes ont manifesté dans les rues de Santiago pour plus de démocratie, une vie plus digne...
Un varón de Fabián Hernández (Colombie, 2022, 82 minutes).
Carlos vit dans un foyer du centre de Bogota, un refuge à l’abri duquel la vie se fait un peu moins violente qu’à l’extérieur. C’est noël et Carlos aimerait partager un moment avec sa famille...
Séance spéciale FBAL/France 3 Aquitaine :
Celui qui a tué Trotsky : Ramon Mercader de Marie-France Brière (France, 2022, 52 minutes).
Marie-France Brière et Bruno Lagoarde partent sur les pas de l’énigmatique Ramon Mercader, qui a assassiné Léon Trotsky le 20 Août 1940 à Mexico.
El abracito - Programmation Jeune Public :
Koati de Rodrigo Perez-Castro (Mexique, Etats-Unis, 2021, 92 minutes).
En Amérique latine, une joyeuse bande d’animaux cohabite en harmonie au pays de Xo, au coeur de la forêt tropicale. En marge de cette communauté vit Nachi, un jeune Koati orphelin, débrouillard et solitaire...
Focus : le Brésil, carte blanche à Kleber Mendonça Filho
En cette année où le pays est marqué par le bicentenaire de son indépendance et des élections présidentielles très attendues, le festival a souhaité consacrer son focus au Brésil. Il a proposé à l’un de ses cinéastes majeurs, Kleber Mendonça Filho, une carte blanche qui constituerait une mémoire cinématographique idéale du pays, bien sûr incomplète et arbitraire.
Solidement ancrée à Recife et dans le Nordeste, son œuvre profondément politique et nonnaturaliste, est nourrie par l’histoire du cinéma brésilien qu’elle renouvelle en mobilisant les ressources du genre, du western, du cinéma d’horreur, entre autres. En une dizaine de films, Kleber Mendonça Filho, dont l’influence est forte sur la jeune garde du cinéma brésilien qu’il accompagne avec générosité, s’est affirmé comme l’un des premiers grands cinéastes du nouveau millénaire.
Les longs métrages
A hora da estrela de Suzana Amaral
Arábia deAffonso Uchôa, João Dumans
Azougue Nazaré de Tiago Melo
Cabra marcado para morrer de Eduardo Coutinho
Cinema aspirinas e urubus de Marcelo Gomes
Deus e o diabo na terra do sol de Glauber Rocha
Garrincha, alegria do povo de Joaquim Pedro de Andrade
Mato seco em chamas de Adirley Queirós Andrade, Joana Pimenta
Pixote – a lei do mais fraco de Hector Babenco
Que horas ela volta ? de Anna Muylaert
Les Courts métrages
A gente acaba aqui de Everlane Moraes
Deus de Vinicius Silva
Dia do fogo de Maria Augusta Ramos
Fogo baixo, alto astral de Helena Ignez
Mens sana in corpore sano de Juliano Dornelles
Monumento de Gregorio Graziosi
O colirio do corman me deixou louco de Ivan Cardoso
O duplo de Juliana Rojas
Pouco mais de um mês de André Novais
Sem coração de Nara Normande, Tião
Superoutro de Edgard Navarro
Terremoto Santo de Barbara Wagner, Benjamin de Burca
Travessia de Safira Moreira
Vereda tropical de Joaquim Pedro de Andrade
Parmi les soirées musicales, un concert exceptionnel, mercredi 28 septembre à 21 heures à la Gare du Midi avec Azymuth (jazz, funk). Ce trio légendaire, créé en 1973 à Rio de Janeiro est formé par Ivan Conti à la batterie, Alex Malheiros à la basse et Kiko Continentino au clavier. Azymuth a conquis le Brésil puis le monde et joué avec les grands noms de l’âge d’or de la musique populaire brésilienne dont Jorge Ben, Elis Regina, Tim Maïa ou encore Milton Nascimento. Ils ont créé un son totalement nouveau fusionnant le jazz-funk avec le samba pour créer leur propre genre nommé "Samba doido" ou "Samba fou", pour un résultat électrique. Leur concert est un voyage à travers tout le spectre de leur funk expressionniste brillamment coloré, porté par une énergie contagieuse et une maitrise musicale digne des plus grands groupes du monde.
Tarifs : 15€ (abonné), 25€ (non abonné), en vente sur la billetterie en ligne : https://www.festivaldebiarritz.com/boutique/ Téléphone : 05.59.23.26.26
Les abonnements peuvent se faire sur le site du festival : https://www.festivaldebiarritz.com/boutique/ et au guichet de la Gare du Midi
Plus d'information : www.festivaldebiarritz.com