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Tradition
La chapelle du Funérarium de Bayonne a dépassé le demi-siècle
La chapelle du Funérarium de Bayonne a dépassé le demi-siècle
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| François-Xavier Esponde 952 mots

La chapelle du Funérarium de Bayonne a dépassé le demi-siècle

Le Funérarium avait été inauguré le 7 juin 1967 en présence du Préfet de Pau, du maire de Bayonne et président du District BAB Henri Grenet accompagné d’autres élus, du directeur général des Pompes Funèbres Générales de France et de ses collaborateurs, des dirigeants de l’hôpital et des cliniques bayonnais.

Les plus anciens se souviendront qu’avant leur transfert à la rue Baltet, les PFG disposaient d’un premier bureau administratif à la rue Port-Neuf, et plus tard d’un second local à l’angle de la rue du 49ème. Rue Baltet, il s’agissait de la Villa Darbouet, son ancien nom, qui était un ancien internat de jeunes filles tenu par les sœurs Dominicaines de sainte Catherine de Sienne venues de Navarre. A l’époque désaffectée, l’école avait été achetée par les PFG à la suite de la proposition du District d’en faire le centre funéraire qui existe depuis lors.

Plusieurs années durant le site en mauvais état fera l’objet d’un chantier de restauration, internat, construction de la chapelle...

Ce PFG fut le premier à Bayonne et le quatrième en France, après ceux de Paris, de Toulouse et de Lyon.

Il est rapporté par les témoins qu’en ces temps-là, les décès se produisaient pour beaucoup à l’hôpital, peu dans les cliniques et un grand nombre au domicile des patients.

Faute de Maisons de retraite, ces décès ayant lieu à l’hôpital, les funérailles étaient célébrées à la chapelle du lieu, ou dans les églises paroissiales de la région. Les premiers employés des PFG assuraient en ce lieu les services quotidiens au sein de la communauté hospitalière Saint-Léon.

Les témoins de cette époque se souviennent encore, pour les plus anciens, du grand nombre de funérailles dans l’enceinte hospitalière, accompagnées par les Sœurs Filles de la Charité et l’aumônier, l’abbé Etcheberry.

Mais le moment semblait venu de répondre à une attente nouvelle des familles : créer hors des murs de l’hôpital un lieu d’accueil à l’initiative du District et avec la collaboration des PFG, un projet qui va courir les années 1961 et suivantes jusqu’en 1967 où les choses changeront dans l’espace public de la ville avec la fondation du Funérarium. On cite ainsi M. Daufin, venu du bureau de Biarritz, qui œuvra dès l961 au projet en préparation de la rue Baltet.

Le funérarium est composé de quatre chambres à ses débuts, car les corps des défunts attendent une place disponible pour en assurer le transfert. Si la morgue reste encore à l’hôpital, le transport hors de ces murs est désormais décidé pour tous les gisants lors de la création du nouveau centre à la villa Darbouet.

Mais après ce passage imposé au Funérarium il était encore dans les usages de transférer à domicile les défunts avant que ne se prenne l’habitude des chambres funéraires puis des salons funéraires au funérarium de la villa Darbouet.

La morgue propose une salle commune à l’hôpital, les familles sollicitent l’intimité autour des morts. La création du funérarium sera une nouveauté notable dans les habitudes en cours jusque-là.

L’inauguration des locaux et de la chapelle aura lieu le même jour, en présence des autorités et du vicaire général Pierre Narbaitz, mandaté par Mgr Gouyon, ainsi que celle de l’archiprêtre de la cathédrale, à l’époque l’abbé Charritton.

Le changement des habitudes engendrera un remodelage fonctionnel du Funérarium. Les premières années, les ateliers de menuiserie qui fonctionnaient avec sept menuisiers à temps complet verront leur travail s’adapter aux mesures prises par l’entreprise en renonçant à fabriquer les cercueils sur place et en transformant l’ancien atelier de menuiserie en salons funéraires que l’on connaît depuis ce temps.

Le nombre des enterrements célébrés sur place augmente. Les hommes deviennent brancardiers, porteurs et attachés aux cérémonies sur place et dans les églises. Pas moins d’une vingtaine de personnes sont en poste dans l’entreprise qui créa ce funérarium. Si les enterrements sont célébrés le matin, on se souvient que les messes d’obsèques ne sont autorisées que l’après-midi, et les personnes à la tâche s’adaptent dans la gestion du quotidien de l’accompagnement pour partie au domicile des familles, pour une autre à partir du Centre de la rue Baltet.

Les anciens rapportent l’extension de la villa Darbouet avec l’acquisition de la villa voisine Arrayet, pour créer des garages pour les véhicules et le matériel funéraire. On y trouvait les anciennes écuries des chevaux et des corbillards d’antan qui avaient précédé l’usage des véhicules à moteur. On cite le travail de M. Robert qui fut le promoteur de cette évolution du Funérarium au bénéfice des familles en favorisant l’accueil, le bien-être et le soutien moral et spirituel des gens éprouvés. Ces changements notables intervinrent autour des années 1972-73, le nombre des salons passant de 4 à 8 et 10. La direction des PFG quitte son siège de la rue du 49ème et s’installe dans les locaux du Centre funéraire de la rue Baltet. Le maître d’œuvre du projet, maçonnerie, menuiserie, peinture, électricité, fut la Maison Darmendaritz de Biarritz que les PFG avaient engagée pour la totalité du programme. Quant aux fresques murales de la chapelle représentant les saisons de la vie, le travail, la terre et le souvenir, elles sont postérieures : c’est le peintre bayonnais René Gélos qui les réalisa.

On cite parmi les prêtres ayant servi au cours de ces années à la chapelle du lieu, l’abbé Pebet, le tout premier, puis Gratien Mailluquet, l’abbé Dufau, le père Etchebehère et l’abbé Jean Iturria. Les premiers directeurs qui ont imprimé leur nom en ce lieu furent cités MM. Salvador, Jean-Marie Sourisseau et Patrick Giraud... Pour les suivants, chacun aura le loisir soit de compléter, soit de corriger ces souvenirs des premières années de ce funérarium bayonnais qui a désormais 50 années d’existence !

François-Xavier Esponde

 

 

 

 

 

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