La commémoration du centenaire du grand artiste basque débutera à Chillida Leku le 2 décembre avec l'ouverture d'une exposition consacrée à la galerie Maeght à Paris, avec laquelle le Donostiar avait collaboré pendant trois décennies.
Les activités du centenaire débuteront à Chillida Leku le 2 décembre avec l'ouverture d'une exposition consacrée à la galerie Maeght à Paris, avec laquelle le natif de Saint-Sébastien a travaillé pendant trois décennies.
Le 10 janvier prochain, Eduardo Chillida aurait eu 100 ans. C'est pour cette raison qu'une multitude d'institutions, tant locales qu'étrangères, se joindront au programme de commémoration élaboré par la Fondation Chillida-Belzunce pour les douze prochains mois.
Quatorze expositions, trois publications, trois projets musicaux, deux manifestations liées aux arts du spectacle, un documentaire et un guide pédagogique pour les écoliers constituent une programmation qui, selon les dires de Mikel Chillida, le petit-fils du sculpteur, demeure "ouverte". Et pour mieux illustrer l'universalité de l'artiste, une initiative devrait voir le jour avec la Real Sociedad, le célèbre club de foot dans lequel Chillida avait joué comme gardien de but jusqu'à sa blessure aux ménisques.
Après l'exposition monographique qui vient de s’achever à la Kunsthalle Krems en Autriche, c’est à Chillida Leku que s’ouvrira le 12 décembre la première grande exposition de ce centenaire : « Universo Maeght » proposera un dialogue entre les œuvres d'Eduardo Chillida et certains des artistes avec lesquels la galerie dirigée par Aimé Maeght avait travaillé avec son épouse Marguerite.
Ainsi, le musée accueillera des pièces exceptionnelles de Georges Braque, Alexander Calder, Alberto Giacometti, Pablo Palazuelo, Julio González, Jean Arp, Barbara Hepworth, Antoni Tàpies, Joan Miró et Marc Chagall.
Car, dans sa propriété dominant la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, Aimé Maeght avait non seulement créé un jardin paradisiaque où enfants comme adultes pouvaient rêver, mais il avait installé des ateliers de céramique et de gravure.
Les artistes venaient passer plusieurs mois à travailler avec les meilleurs techniciens et vivre au plus près d'Aimé, de la Fondation Maeght et de son rayonnement international.
Dans ces ateliers, Miró y fit ses plus grandes eaux-fortes, Tàpies développa des techniques d'impression, Riopelle explora la gravure et la céramique… Leurs œuvres étaient ensuite exposées à la Galerie Maeght.
Et c’est bien là qu’en 1973, Eduardo Chillida avait créé une sculpture dite « terre chamottée », une terre de structure fine parsemée d'éléments nettement plus épais (la chamotte) visibles à l'œil nu (souvent, la chamotte est elle-même une argile cuite qui a été broyée en grains de tailles diverses).
Par ailleurs, un documentaire réalisé par la donostiar Arantxa Aguirre retracera la vie et l’œuvre de Chillida. Promu par les sociétés de production Bixagu Entertaiment et A Contracorriente Films, le documentaire mettra en vedette l'actrice Jone Laspiur, lauréate du Goya de la meilleure nouvelle actrice.
Tourné à Chillida Leku et dans d'autres lieux de Donostia/Saint-Sébastien, Hernani et Bilbao, ce documentaire débutera par l'œuvre la plus emblématique de l'auteur, "Le Peigne du vent". Jone, un jeune étudiant aux Beaux-Arts, s'y rendra et, avec le désir de continuer à enquêter sur la carrière de l'artiste donostiar, il s'entretiendra avec ceux qui avaient le mieux connu ce membre du groupe Gaur : l'architecte Joaquín Montero, l'historien Kosme de Barañano, la famille Chillida ou ceux qui travaillent depuis de nombreuses années à Chillida Leku.