Les magnifiques expositions de crèches de divers pays présentées par les Affaires culturelles de Biarritz, tout comme la crèche vivante aux Halles ou les crèches des habitants du quartier Saint-Charles sont désormais du domaine des bons souvenirs… Tout comme ont disparu à Itxassou la vingtaine de crèches présentées par Jean-Michel Etchepare et ses amis de l’association « Les vieux machins », férus de véhicules anciens et de vieux outils (parmi lesquels Joseph Olaïzola, le père du ténor) ; ou encore la crèche vivante renouvelée pendant de nombreuses année sur la place du Collège, au milieu de la rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz par Luchy Blampain, cette ancienne commerçante qui avait fait travailler les élèves des écoles luziennes sur le modèle de la crèche qu’elle avait vue dans sa jeunesse à Vitoria : « j’ai plein de jeunes figurants qui animent tous les jours différents tableaux avec de vrais animaux : brebis, agneaux, vache et même une ânesse qui fait des petits tours » !
Et on regrettera que le Musée Basque ne fasse plus rien après le succès (pendant plusieurs années) des bellenistas (créateurs de crèches) de Pampelune...
En revanche, à l’exemple de nombreuses localités d’Outre-Bidassoa, Saint-Sébastien a conservé sa magnifique collection de crèches présentées sur la plaza de Guipuzcoa.
Biarritz : une crèche à l’entrée de Sainte-Eugénie
Néanmoins – et heureusement -, en cette période de Noël, ne se conformant guère à une certaine mode destructrice de nos traditions - comme par exemple Air France et Audi (*) -, la Ville de Biarritz en collaboration avec la Paroisse Notre-Dame du Rocher, a souhaité ouvrir au public le seuil de l’église Sainte-Eugénie, fermée depuis le mois de mars (à cause des fissures apparues dans la nef ; la crypte ainsi que la partie nord où sont apparues les premières fissures ont été étayées, et des fissuromètres ont été installés), afin que tous puissent venir découvrir la crèche et pour ceux qui le souhaitent, y faire leurs dévotions.
Au regard de l’état de péril affectant le bâtiment qui ne devrait pas rouvrir avant deux ans (fissures côté mer, au niveau de la façade et des plafond), la zone accessible au public qui correspond au vestibule de l’église (le narthex), entre le portail et la nef, a été définie avec les équipes des services techniques de la ville, le bureau d’études de sol, le bureau d’études de structure et l’architecte du Patrimoine, afin d’assurer les conditions de sécurité d’accueil du public.
Les visiteurs pourront ainsi accéder à l’entrée de l’église tous les jours du jusqu'au 14 janvier, de 15h à 22h30.
(*) Malgré le traditionnel arbre de Noël du Comité d'entreprise, Air France semble avoir demandé à son personnel dans un mail interne, d'employer le terme
"Joyeuses fêtes" et non "Joyeux Noël" en justifiant ce choix : « La marque Air France ne doit pas être associée à des fêtes religieuses, nous ne faisons pas référence à
Noël ».
Quant à la marque de voitures Audi-France, elle interdit à ses concessionnaires de souhaiter un « Joyeux Noël » à ses clients.
Dernière minute : il n'est jusqu'à la Société des journalistes ("bien pensants") de @ParisMatch qui ne s'inquiète de la "scandaleuse couverture" de l'hebdomadaire cette semaine, pensez, une crèche ! L'horreur absolue !