Cliquez sur le premier visuel pour voir les 4 autres !
Dimanche 24 février, plus de 400 lots, dont principalement des tableaux du XVIIème au XXIème siècle, seront mis aux enchères à l’hôtel des ventes de Biarritz !
Par ordre chronologique selon le catalogue, « Un paysage d'hiver », huile sur panneau 72,5x79 cm de Paul Bazé (1901 Paris-1985 Paris) représente les montagnes des Pyrénées, rappelant que le peintre avait choisi d’habiter le Pays Basque, à Bayonne où il fut nommé en 1967 conservateur du musée des Beaux-Arts (aujourd’hui, musée Bonnat-Helleu). Paul Bazé avait également séjourné en Italie où il reçut le prix de Rome en 1928. (Lot 16). Bien que natif de Paris, il habita durant sa jeunesse à Bordeaux et y termina les Beaux-Arts. Le musée Bonnat-Helleu n’abrite aujourd’hui que six œuvres de Paul Bazé : deux tableaux, trois estampes et un dessin au fusain figurant « la chanteuse et danseuse de flamenco » offert par Lacoste.
De la même période, « Le joueur de txistu et tambourin » (17x26,5cm) de Ramiro Arrue (1892 Bilbao-1971 Saint Jean de Luz) anime l’atmosphère. Ramiro Arrue, un des fondateurs du Musée Basque, illustrait ses œuvres d’évènements culturels basques liés aux fêtes, aux mascarades diverses. Ici, le joueur de txistu utilise une flûte à bec basque typique dont les premières, en os et d’origine paléolithique, ont été découvertes dans les grottes d'Isturitz et d'Oxocelhaya en Basse-Navarre (Lot 25).
De la même époque et de plus petite dimension (21 x 16cm), un dessin au fusain de Pablo Tillac (1880 Angoulême-1969 Cambo) « La prière », réalisé en 1946 à Cambo, témoigne de son attachement à l’Eglise, en particulier celle de Saint Laurent à Cambo, ville thermale où il est décédé. En 1919, l’artiste avait renduvisite à son frère Henri, malade à Cambo, et décida de s’y établir définitivement, car lui-même malade des bronches. Presque misanthrope, l’artiste préférait croquer la vie rurale basque en décrivant la vie des paysans ou des pêcheurs. Il fit partie de la « Société des sciences, lettres et arts de Bayonne » et de la « Société d'études basques ». Jean-Paul Tillac découvrit également le Pays Basque Sud. A l’aide de son burin, de sa plume ou d’un fusain, au-delà de l’aspect descriptif scientifique précis, Pablo Tillac dévoila avec brio l’architecture de l’âme humaine comme le montre ce dessin « La prière »...
(Pour compléter vos connaissances sur Tillac, voyez l’exposition « D’une guerre à l’autre, Jean-Paul Tillac », au Musée Basque de Bayonne - jusqu’au 26 mai 2019). (Lot 27)
« Dahlias et cytises », cette huile signée de Bernard Buffet (1928 Paris-1999 Tour), fut réalisée un an avant son décès (73x54cm, certifiée par M Garnier sep 2004). Dans le vase, les touches expressionnistes des grappes de cytises jaunes - oxiques pour la santé - côtoient les dahlias rouges. Bernard Buffet, peintre, aquarelliste, fut également décorateur de théâtre et illustrateur. Il épousa sa muse, Annabel Schwob, dont il peignit une multitude de portraits. Une œuvre picturale qui inspira à Maurice Druon son livre « Bernard Buffet ». Élu à l’Académie des Beaux Arts, Bernard Buffet devint à 46 ans le plus jeune des académiciens. Atteint de la maladie de Parkinson à l’âge de 71 ans, cet artiste aux œuvres toujours cernées de noire mit fin à ses jours. (Lot 94)
« Le contrebandier et son chien », un bronze patiné tout en torsion, d’une hauteur de 62 cm, fut signé de Nestor, Emile, Joseph Carlier (1849 Cambrai-1927 Paris) s’inspire des contrebandiers d’Outre-Bidassoa. Rentré à Paris, il suivra les cours de l’Académie Julian, dans l'atelier d’Henri Chapu. En Italie à Florence, il modèle l'esquisse de « L'Aveugle et le Paralytique » pour lequel on lui remit la première médaille du Salon de 1883. Six ans plus tard, après sa médaille d'or à l’Exposition Universelle de Paris, il décida de transformer son Gilliat qu'il avait exposé au Salon de 1890. Son œuvre est achetée par l'État pour le musée du Luxembourg. Après guerre de 14-18, il réalisa des bronzes de poilus dont les copies ornent les monuments aux morts, en particulier la statue d'un soldat de la Grande Guerre portant sur son socle « On ne passe pas ! » qui glorifie les combattants de Verdun. (Lot 344).
Exposition à l’hôtel des Ventes de Biarritz, 6 rue du Centre, samedi 23 février de 10h à 12h et de 14h30 à 18h, dimanche 24 février de 10h à 12h
Enchères : dimanche 24 février à 14h30