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Fêtes & Férias
Behauzeko phestetan : meza sutsuz elizan eta alaitasuna plazan "Eskuz-esku" taldearekin
Behauzeko phestetan : meza sutsuz elizan eta alaitasuna plazan "Eskuz-esku" taldearekin

| Baskulture / Alexandre de La Cerda 772 mots

Behauzeko phestetan : meza sutsuz elizan eta alaitasuna plazan "Eskuz-esku" taldearekin

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Fanfare Eskuz-Esku de Béguios ©
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Le repas villageois.jpg
Le repas villageois ©
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Très belles fêtes de Béguios avec ce dimanche matin, dans l'église Saint-Pierre : beaux chants en basque repris en chœur par la nombreuse assistance, redoublant de ferveur lors de l’hymne marial qui concluait la cérémonie.
La messe était animée par la batterie-fanfare Eskuz Esku,

Bidart en mai prix.jpg
Bidart en mai prix.jpg ©
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Présente sur le territoire depuis près d'un siècle et lauréate de prix régionaux, la batterie fanfare Eskuz Esku regroupe aujourd'hui des musiciens de tous les villages alentours : Amorots, Armendarits, Ayherre, Beguios, Luxe, Masparraute, Orègue.
En mai dernier, à Bidart, à l'occasion des Grands Prix Régionaux de musique 2024, Eskuz Esku avait obtenu un prix d'honneur - mention bien - en division Excellence !

Quant au maire de la localité bas-navarraise en Pays de Mixe / Amikuze, Didier Irigoin (qui fête le dixième anniversaire de son élection et qui a tant œuvré en matière de restauration du patrimoine behauztar, en particulier l'église et la transformation des maisons « Serrorateia » et « Apez Etxea » afin d’y créer des logements locatifs, éclairage villageois et enfouissement des câbles, développement des télécoms, etc., lui-même musicien, fondateur de la chorale "Kantuka" et n'hésitant pas à jouer de l'orgue)
il était heureux de saluer le succès de "l’édition 2024 des fêtes de Béguios qui venait de se terminer :  Rando, soirée festive, repas des villageois, animation avec la Batterie fanfare Eskuz Esku de Beguios. 
Il y en avait pour tous les goûts et pour le plus grand plaisir de tous !  Un immense bravo et merci à Behauzeko Gazteria pour son énergie et son dynamisme pour l’organisation de ces fêtes ! Biba ziek !"

L'occasion de revenir sur quelques aspects historiques de l'église Saint-Pierre de Béguios dont l'intérieur, avec son magnifique retable, a été merveilleusement restauré.

Les « putti » de l'église Saint-Pierre

Déjà rénovée en 1830 pour les parties hautes du clocher, des baies et du chevet, l’église Saint-Pierre de Béguios possède un magnifique retable en bois sculpté polychrome et doré. Inscrit il y a quelques années à l’inventaire supplémentaire des objets classés, on peut le dater de la fin du XVIIème siècle en raison de ses colonnes torsadées parcourues, pour quatre d'entre elles, par des « putti »,  ces sculptures d’angelots joufflus – et volontiers moqueurs - inspirés de l'art de la Grèce antique et diffusés via le baroque italien. Leur usage  avait été interdit dès 1705 par Mgr Révol, évêque d’Oloron, qui les trouvait d’une apparence trop « païenne ».

Quant aux colonnes centrales de ce retable, elles portent des anges qui paraissent gratter des instruments à cordes disparus ; de part et d'autre du tabernacle, des panneaux sculptés en plein relief représentent des scènes de l'Ancien Testament alors que d’autres, ornées d'un ange à chaque extrémité, font alterner des motifs floraux et les évangélistes. 
Le décor du plafond a été peint à la fin du XIXème siècle par les ateliers Montaut d'Oloron et Decrept de Bayonne. De cette époque date la belle chaire à prêcher ; perchée sur colonne en bois sculpté, elle est due à Saint-Jean Duhau, qui avait également œuvré au château voisin de Sumberraute et dans diverses églises du Pays Basque. Son petit-fils, l’ébéniste Frantxoa Daguerre, exerce encore ce métier à Béguios.

Cette paroisse devait jouir d’une certaine importance dès le XVIème siècle comme on le voit dans le recensement des « Hommes d’armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d’en deçà les ports » établi sous le roi de Navarre Henri II d’Albret après la guerre d’annexion de la Navarre par les Espagnols (1512-1530). 
Et sa cure jouir d’une certaine notoriété : l'historien basque, juriste et écrivain humaniste Arnaud d’Oihenart (qui habitait à la Salle d’Erdoy à Saint-Palais) n’avait-il pas requis l’appui de la veuve de François de Montmorency, comte de Luxe, pour présenter son fils à la cure de Béguios en 1651 ? 
Par ailleurs, on a conservé une intéressante correspondance de Jean-Baptiste Bidegaray, vicaire de Béguios (1797-1801) avec Mgr de La Neuville, l’évêque de Dax qui avait dû s’exiler sous la révolution de 1789.

Le pont "romain" de Behauze/Béguios

pont romain de Behauze Béguios datant en réalité du XVème XVIème siècle.jpg
Le pont "romain" de Béguios datant du XVème/XVIème siècle ©
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Ce pont "romain" de Behauze/Béguios - qui daterait en réalité du XVème/XVIème siècle - permettait sans doute une jonction entre le château des Barons de Lukuze/Luxe et leur proche avant-poste fortifié à Béguios qui surveillait la petite vallée, l'arrivée d'éventuels ennemis et le passage des pèlerins de Compostelle ou des voyageurs en provenance de Bidache vers Donapaleu/Saint-Palais et la Haute-Navarre.

Car en fait de ponts "romains", il s'agit pour beaucoup d'entre eux de ponts "romans" ; en effet, c'est au cours du Moyen Âge que les ponts en bois et les gués avaient été progressivement remplacés par des ponts en pierre, l'erreur provenant d'une mauvaise traduction du basque "erromanikoa" (roman) confondu avec "erromanoa" (romain)...

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