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Nos disparus
Ana Mari Marin, une artiste qui savait écouter les autres
Ana Mari Marin, une artiste qui savait écouter les autres

| Anne de Miller-La Cerda 623 mots

Ana Mari Marin, une artiste qui savait écouter les autres

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Ana Mari Marin avec le plasticien Oteiza ©
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Ana Mari Marin nous a quittés le 21 août.  Dans la vallée du Baztan où elle avait beaucoup oeuvré, l'artiste-peintre impressionniste et femme politique, très active sur le plan culturel et social, restera ancrer dans les coeurs des navarrais.

Personnalitée très populaire, d'une générosité exemplaire, elle était née en 1933 dans la vallée du Baztan dont plusieurs de ses aïeux furent des édiles. En 1967, troisième membre de sa famille à concourir aux élections municipales, elle fut la première femme à être élue conseillère municipale d' Elizondo.

Son intérêt pour les arts et la culture était proverbial. Ainsi, en 1952, à l'âge de 19 ans, elle fit partie du groupe choral d'Elizondo fondé et dirigé par le maestro Juan Eraso Olaetxea, qui remporta deux premiers prix à l'International Musical Eisteddfod de Llangollen (Pays de Galles), qu'aucun chœur en Espagne n'a encore réussi à remporter jusqu'à maintenant. Ana Mari Marin avait ainsi participé à toutes les tournées de la chorale à Rome, Bruxelles et Lyon, Roodeport (Afrique du Sud) et à Cuenca ainsi qu'au festival international de Tolosa.
C'est elle qui avait véritablement créé et orchestré "Baztandarren Biltzarra" à partire d'une belle idée de Baztandars émise lors d'un pèlerinage à San Miguel de Aralar.

Peut-être sa marque la plus connue est celle de l'organisateur de Baztandarren Biltzarra, le festival de la fraternité des villages de la vallée du Baztan. Il est vrai que l'idée était commune et partagée par plusieurs baztandarras qui ont participé à une excursion à San Miguel de Aralar, mais indéniablement il est également vrai que, de retour à Elizondo et les jours suivants, si ce n'est pas Ana Mari Marín qui a pris Une fois les rênes du projet décidées, le sujet aurait été une belle idée.

Peut-être sa marque la plus connue est celle de l'organisateur de Baztandarren Biltzarra, le festival de la fraternité des villages de la vallée du Baztan. Il est vrai que l'idée était commune et partagée par plusieurs baztandarras qui ont participé à une excursion à San Miguel de Aralar, mais indéniablement il est également vrai que, de retour à Elizondo et les jours suivants, si ce n'est pas Ana Mari Marín qui a pris Une fois les rênes du projet décidées, le sujet aurait été une belle idée.

Par-delà les affinités politiques ou autres des uns et des autres, elle avait noué amitié avec l'organiste José Manuel Azkue, le chanteur Paco Ibáñez, l'écrivain Iñaki Linazasoro, le sculpteur Jorge Oteiza...
Vers les dernières années du sculpteur Jorge Oteiza, Ana Mari Marin entretint une relation familiale avec l'artiste. En souvenir de cette amitié, celui-ci  avait offert aux habitants d'Elizondo  deux sculptures : "la prière à Santiago" placée dans les jardins de l'église paroissiale et "la maternité" qui repose dans le musée ethnographique pour le moment fermé.
Très généreuse, elle avait fait don de ses peintures à de nombreuses entités ayant besoin d'aide pour leurs activités, Baztan Ikastola, Xauli Elkartea, résidence pour personnes âgées Iriarte à Elizondo et bien d'autres, sans oublier l'achat de nombreuses pièces pour le Musée ethnographique Jorge Oteiza qu'elle avait promu et dont la fermeture lui avait procuré une grande déception.

Cette année, à l'âge de 87 ans, le voyage de cette femme exemplaire aux talents multiples s'est achevé et le drapeau de la vallée du Baztan qu'elle a toujours tant aimé et défendu, placé sur son cercueil, lors d'un bel après-midi d'été coloré. Dans l'église ont retenti les chants "Agur Jaunak" et l'hymne de Navarre ; et en guise d'adieu à l'artiste-peintre, l'aurresku d'honneur a été dansé par Olaia Matxikote et Tomás au son du txistu et du tambourin d'Amadeo Arretxea et Aingeru Olabe, tous membres de Baztango Dantzariak, un groupe qui avait partagé tant de moments de fête et de joie avec Ana Mari Marín.

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Le drapeau de la vallée de Baztan recouvrait le cercueil de l'artiste-peintre ©
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Répondre à () :

Albaret | 29/08/2020 09:15

J’ai connu Ana Maria par l’intermédiaire de mon grand père , grand ami de son père . Elizondo et l’appartement des Marin était notre halte obligée avant d’aller à la feria de Pampelune. Chaleureuse, gaie , Ana Maria ne pouvait laisser indifférent dans cette famille merveilleuse à l’accueil incomparable ! Repose en paix Ana Maria , dans cette terre que tu as tant aimé !

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