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l'art du vin et la passion du cheval
Prix château-Miller La Cerda : les tournois hippiques héritiers des cavaliers vascons !
Prix château-Miller La Cerda : les tournois hippiques héritiers des cavaliers vascons !

| Baskulture / Alexandre de La Cerda 1689 mots

Prix château-Miller La Cerda : les tournois hippiques héritiers des cavaliers vascons !

Propos introductif à l’occasion de la 13ème édition de ce prix du château Miller La Cerda auquel est associé notre média culturel « La Lettre du Pays Basque » envoyée chaque vendredi à des milliers d’abonnés, avec le site www.baskulture.com  qui fête son 8ème anniversaire,

 J’avais évoqué l’année dernière l'origine des courses de trot attelé qui remonte à la Grèce antique puis à Rome – les cinéphiles se rappelleront la célèbre scène de la course de chars dans le film Ben-Hur où les quatre chevaux blancs conduits par le héros s'opposaient en une lutte sans merci aux quatre chevaux noirs de Messala -, et plus près de notre époque, c'est au XVIIème siècle que les premières courses de trot virent le jour, dans les pays du Nord, en Hollande et au Danemark, pour se développer au siècle suivant en Italie, aux Pays-Bas et en Russie, comme prolongement de l'utilisation des chevaux « carrossiers ».

Mais cette année, je vous parlerai d’un autre épisode de la riche histoire équestre… Car, ne dit-on pas que le cheval hante l’esprit, le mental, les rêves et les désirs des hommes, une sorte d’adhésion passionnelle que l’animal a de tout temps procuré à l’homme fasciné par cet animal, lui faisant même rendre une sorte de culte, depuis l’Âge de Fer, disent les archéologues !

Un épisode qui nous touche de près puisqu’il s’agit de l’extraordinaire réputation des chevaux vascons, les ancêtres communs des Basques et des Gascons, et que j’emprunte à mon ami Guilhem Pépin, jeune et très érudit historien médiéviste de l'Université d'Oxford.

Car, au VIIIème siècle la cavalerie vasconne était très réputée. Les cavaliers vascons (gascons + basques) formaient l’élite des armées des princes indépendants d’Aquitaine (entre 674 et 768).

Il s’agissait d’une cavalerie légère, la tactique des cavaliers vascons étant d’attaquer leurs ennemis en lançant leurs javelots sur eux, puis de simuler une retraite avant de se retourner face à ces ennemis en relançant à nouveau sur eux des javelots.

Les cavaliers vascons étaient tellement emblématiques de l’indépendance aquitaine que lorsque Charlemagne fonda le royaume d’Aquitaine pour son troisième fils Louis le Pieux en 781, celui-ci, à l’âge de huit ans, s’était habillé en guerrier vascon avec les compagnons du même âge qui l’accompagnèrent à cette occasion : « [le roi Louis] était habillé selon la coutume des Vascons avec quelques jeunes compagnons de son âge, c’est-à-dire vêtu d’un manteau rond, d’une chemise aux manches larges, d’un pantalon flottant, des éperons attachés aux bottes et tenant un javelot à la main. Son père [Charlemagne] était content de cela et l’avait ordonné. » (L’Astronome, La vie de l’empereur Louis). 

En 842, nos cavaliers vascons servant les rois francs Charles le Chauve et Louis le Germanique se mesurèrent lors de jeux équestres guerriers organisés à Worms en Allemagne. 
Voici le récit qu’en fit le chroniqueur Nithard : « Souvent aussi ils se réunissaient pour procéder à des jeux dans l’ordre suivant. On s’assemblait en un lieu pouvant convenir à ce genre de spectacle, et toute la foule se rangeait sur chaque côté. Tout d’abord, les Saxons, les Vascons (Wascones), les Austrasiens [les Francs de langue germanique habitant une partie de l’Allemagne, de la Belgique, l’Alsace et la Lorraine], les Bretons se précipitaient en nombre égal, d’une course rapide, les uns contre les autres, comme s’ils voulaient en venir aux mains ; puis une partie d’entre eux faisait volte-face et, se protégeant de leurs boucliers, ils feignaient de vouloir échapper par la fuite à leurs camarades qui les poursuivaient ; ensuite, renversant les rôles, ils se mettaient à poursuivre à leur tour ceux devant lesquels ils avaient fui d’abord ; et finalement les deux rois, à cheval, avec toute la jeunesse, s’élançant au milieu de grandes clameurs et brandissant leurs lances, chargeaient parmi les fuyards tantôt les uns, tantôt les autres. 
Et c’était un spectacle digne d’être vu, tant à cause de la noblesse si nombreuse qui y prenait part, que de la belle tenue qui y régnait ». 
On constate ainsi que les Bretons pratiquaient le même type de cavalerie que les dardiers ou lanceurs de javelots gascons et basques…

Et pour ceux qui voudraient retrouver quelques échos de ces anciennes coutumes de nos ancêtres vascons, même si elles ne se pratiquent plus à cheval, je leur recommande d’assister aux fêtes d’Ahusquy en Soule, qui ont toujours lieu le premier dimanche après le 15 août et où les bergers pratiquent encore des « olympiades » où les javelots ont été remplacés par les lancers de palanka, sorte de barres à mine datant du XVIème siècle, l’époque où de nombreux basques travaillaient à l'édification du palais de l'Escorial pour Philippe II d’Espagne. 
Quant aux chevaux, il suffit de rappeler que tout près d’Ahusquy, le spéléologue de Mauléon, Pierre Boucher, avait découvert en 1950, peints sur les parois de la grotte d’Etcheberrikokarbia, des chevaux rouges sur tâche d’ocre, gambadant en compagnie d’un bouquetin à moitié effacé, et d’une jument pleine et de bisons. 

Pour en revenir à nos courses de trot locales, c'est à Pâques 1936 qu’elles débuteront véritablement avec le premier Grand Prix de Biarritz pour trotteurs sur route en deux étapes de 25 km, traversant également Arcangues et Bayonne pour arriver sur le boulevard de la Grande-Plage. 
Devant le succès de la manifestation, le maire de Biarritz Ferdinand Hirigoyen en sollicita le renouvellement et l’année suivante, le Grand Prix de la Ville de Biarritz devint une épreuve officielle inscrite dans le cycle des grandes compétitions classiques de trotteurs sur route : il s’agissait alors d’effectuer cinq fois un parcours tracé autour de l'avenue Edouard VII et de la place Clemenceau. 

Au lendemain de la guerre, sous l’impulsion du nouveau et entreprenant maire Guy Petit qui « ressuscitait » la villégiature biarrote, le Syndicat d'Initiative organisa en juillet 1949 la première course d'après-guerre, avec neuf partants. Dans la foulée fut créée la Société des Courses de Biarritz sous la présidence du Marquis d'Arcangues, qui continua d'organiser les courses à travers la ville, faute d'hippodrome. 

Un accident – en 1951, un cheval emballé avait traversé la foule place Clemenceau en remontant le parcours à contre sens et en blessant des spectatrices dont une succomba – entraîna l’arrêt des courses en ville pour les transférer sur le terrain de la Cité des Fleurs, utilisé jusque-là pour le polo, où l’on inaugura le nouvel hippodrome. 
Les premières courses y eurent lieu en juillet 1954 sur une piste en herbe de 900 mètres et trois ans plus tard, la Ville de Biarritz créa une piste en demi dur, avec des virages relevés grâce aux matériaux provenant des travaux de la place Clemenceau, le périmètre de la piste s'apparentant désormais aux pistes spéciales italiennes. 
En 1964, l'hippodrome fut doté d'un éclairage pour l'organisation de réunions nocturnes et en 2004, à l’occasion de son cinquantenaire, l'épreuve du Grand Prix de la Ville de Biarritz obtint le statut de course PMU national pour laquelle les paris sont possibles dans toute la France.

Quelques mots à présent sur notre vin :

Son encépagement 100% Merlot procure aux vins une robe violine et des arômes de fruits noirs bien présents - une attaque sur le fruit avec une belle fraîcheur qui tapisse la bouche. Des tannins fermes avec de la finesse. Des vins gras dès leur première année. 

Notre château Miller La Cerda est situé à Saint-Martial, entre Sauternes et Saint-Emilion, près de la belle bastide de Sauveterre-de-Guyenne, de Malagar, la demeure de François Mauriac, et à quelques pas du château où Toulouse-Lautrec vécut ses dernières années, la propriété Malromé qui, curieusement, avait appartenu sous le nom de «  Taste  » à la famille de Pierre de Rostéguy de Lancre, le célèbre pourfendeur des sorcières basques  !

Idéalement disposé sur un terroir argilo-graveleux très propice au Merlot, notre vignoble produit un « vin de plaisir ». Il est vinifié selon les méthodes les plus traditionnelles, sans aucun ajout.

Son encépagement 100% Merlot procure aux vins une robe violine et des arômes de fruits noirs bien présents - une attaque sur le fruit avec une belle fraîcheur qui tapisse la bouche. Des tannins fermes avec de la finesse. Des vins gras dès leur première année. Idéalement disposé sur un terroir argilo-graveleux très propice au Merlot, il produit un « vin de plaisir ». Il est vinifié selon les méthodes les plus traditionnelles, sans aucun ajout.

Le chai a été entièrement rénové il y a une dizaine d’années ans : doublement de la surface, nouvelles cuves de vinification dont l’une enterrée, mise aux normes de l’exploitation du point de vue environnemental : promu « Maison de qualité » par le Club Prosper Montagné lors de sa visite du chai en juillet 2018. 

Une reconnaissance internationale

- Lors de la sélection opérée en novembre 2013 par Decanter’s, le Château Miller La Cerda a été retenu parmi les meilleurs bordeaux supérieurs, puis il a été primé au Decanter World Wine Awards 2014, parmi plus de 15.000 vins provenant de 46 pays et jugés par 224 dégustateurs.
- En 2019 et l’année dernière, le prestigieux concours viticole International Wine & Spirit Competition de Londres l’avait récompensé d'une médaille de bronze parmi 19.000 concurrents de 90 pays, une médaille de bronze obtenue en « bonne » compagnie avec quelques Saint-Émilion Grands Crus et la Réserve Mouton Cadet du Baron Philippe de Rothschild... .

- Exporté dans de nombreux pays (Suisse, Scandinavie, Allemagne, Espagne, Italie, Russie), il est servi dans des manifestations de prestige, en particulier le bal des débutantes à l'hôtel Grosvenor House de Park Lane à Londres sous la présidence de la princesse de Kent (cousine de feue la Reine). C’est également le vin attitré de divers événements importants (entre autres, chapitres des « Mousquetaires d’Armagnac », congrès national des « Clefs d’Or » à l’Hôtel du Palais, et unanimement apprécié par les sommeliers et le chef de l’Hôtel Ritz à Paris lors du dîner de gala du 69e concours - « le Goncourt de la gastronomie » - du Club Prosper Montagné.

Vous l’apprécierez avec le savoureux buffet apprêté par Pierre-Oteiza, le réputé producteur & traiteur des Aldudes que nous présentent les jeunes Colomban, Damien et Tristan, les tant appréciés "jeunes échansons" de la fête, que nous serons particulièrement heureux de retrouver cette année ! 

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